Le baron de la drogue mexicain Joaquin « El Chapo » Guzman remet en cause la légalité de son extradition vers les États-Unis, et veut la faire annuler par un juge américain.

Le parrain de la drogue de 60 ans, accusé d'être le chef du cartel de Sinaloa au Mexique, est emprisonné à New York depuis son extradition le 19 janvier. Il doit être jugé en avril prochain.

Mais ses avocats ont transmis au juge une demande d'annulation de la procédure, prétextant que ce transfert viole le traité d'extradition existant entre les États-Unis et le Mexique et que l'accord prévoyait initialement qu'El Chapo soit incarcéré au Texas ou en Californie.

Si le Mexique avait eu conscience « des conditions d'incarcération particulièrement dures » d'El Chapo, maintenu à l'isolement, il n'aurait jamais accepté qu'il soit extradé, ont-ils ajouté.

« Ces conditions équivalent à de la torture », ont écrit ses avocats, dans un document transmis au tribunal.

Le juge fédéral Brian Cogan, qui a récemment assoupli les conditions d'emprisonnement d'El Chapo en l'autorisant à échanger des messages écrits avec sa femme, ne s'est pas encore prononcé sur cette requête.

Joaquin Guzman est défendu par deux avocats aux États-Unis, mais la justice américaine a refusé à son équipe d'avocats mexicains le droit d'assurer sa défense, de crainte notamment que la vie de certains témoins puisse être mise en danger.