Washington a promis samedi de «travailler étroitement» avec ses alliés après que le Congrès américain a pris la décision unilatérale de sanctions contre la Russie, qui a provoqué l'incompréhension en Europe.

Quelques heures plus tôt, le président Donald Trump avait annoncé, par sa porte-parole, qu'il signerait ce projet de loi qui vise également l'Iran et la Corée du Nord.

Principalement, le texte vise à renforcer les sanctions contre Moscou pour son ingérence présumée dans la présidentielle américaine ainsi que pour l'annexion de la Crimée.

«Le vote presque unanime au Congrès d'une loi de sanctions représente la forte volonté du peuple américain de voir la Russie prendre des mesures pour améliorer ses relations avec les États-Unis», a écrit le ministre américain des Affaires étrangères Rex Tillerson dans un communiqué.

«Nous allons travailler étroitement avec nos amis et alliés pour nous assurer que nos messages à la Russie, l'Iran et la Corée du Nord soient bien compris», a-t-il ajouté, espérant que les relations russo-américaines s'améliorent et que ces sanctions «ne soient plus nécessaires».

Les propos du chef de la diplomatie américaine visent à rassurer les capitales européennes, habituées à coordonner avec les États-Unis les sanctions visant la Russie, pour présenter un front occidental uni.

La France avait par exemple qualifié d'«illégal» au regard du droit international le texte qui aura force de loi une fois ratifié par M. Trump.

L'Union européenne (UE) s'est de son côté inquiétée que ces mesures ne pénalisent des entreprises européennes impliquées par exemple dans le développement du secteur énergétique russe.

Les États-Unis et l'UE ont plusieurs fois travaillé main dans la main pour imposer des sanctions à la Russie, notamment après l'annexion de la Crimée en 2014.