Donald Trump a répété dimanche être victime d'une «chasse aux sorcières» dans les investigations menées notamment sur une possible entente entre les autorités russes et son équipe de campagne, mais un avocat du président a nié toute enquête le visant.

«Le programme RENDRE A L'AMÉRIQUE SA GRANDEUR se porte très bien malgré la distraction de la chasse aux sorcières», a écrit sur Twitter le milliardaire républicain, qui passe pour la première fois un week-end en famille à Camp David, résidence de villégiature officielle des présidents des États-Unis.

En répétant ces derniers jours être victime d'une «chasse aux sorcières», M. Trump accrédite la thèse qu'il est lui-même visé par les investigations menées par le procureur spécial Robert Mueller.

Mais un des avocats du président a démenti dimanche cette hypothèse. «Il n'existe pas d'enquête visant le président des États-Unis. Point à la ligne», a déclaré sur NBC Jay Sekulow.

Le juriste a précisé que M. Trump, dans ses tweets, faisait référence à des sources anonymes citées par le quotidien Washington Post, selon lesquelles le procureur spécial examinerait l'éventualité que le président se soit rendu coupable d'entrave à la justice, notamment en limogeant l'ex-chef du FBI James Comey.

«Une enquête complète et crédible serait la meilleure chose qui pourrait arriver au président et au pays», a estimé de son côté dimanche le sénateur républicain Marco Rubio.

«Si nous voulons mettre tout cela derrière nous, alors trouvons ce qui s'est passé», a ajouté cet ancien candidat malheureux à la primaire républicaine, interviewé par CNN.

Dans d'autres tweets dimanche, Donald Trump a vanté le bilan de son gouvernement.

«Nombreux nouveaux emplois, enthousiasme élevé des entreprises», a-t-il écrit, listant également parmi ce qu'il considère comme ses accomplissements la nomination à la Cour suprême du juge conservateur Neil Gorsuch.

«Infrastructure, santé et réductions d'impôts en cours», a-t-il encore ajouté.

M. Trump se voit reprocher d'avoir limogé James Comey à cause du refus de celui-ci d'épargner son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, concerné par l'enquête sur l'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de 2016 et une possible collusion entre l'entourage de M. Trump et des responsables russes.

Le président a nié avoir tenté d'influencer la tournure de ces investigations, mais il a reconnu dans une interview avoir eu la Russie à l'esprit lorsqu'il a limogé M. Comey.