Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a annulé sa participation à une réunion de l'organisation des États américains (OEA) pour rester à Washington et se concentrer sur la crise du Golfe, selon la diplomatie américaine.

«Le secrétaire d'État va continuer ses efforts pour faire baisser les tensions dans la région du Moyen-Orient par des rencontres et des discussions téléphoniques avec les dirigeants de la région et du Golfe», a indiqué le département d'État dans un communiqué.

Le secrétaire d'État adjoint John Sullivan représentera les États-Unis à la réunion de l'OEA qui doit se tenir de lundi à mercredi à Cancún, au Mexique.

L'Arabie saoudite, l es Émirats arabes unis, l'Égypte et d'autres pays arabes ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques et économiques avec le Qatar, accusant Doha de «soutenir des organisations extrémistes» qui «cherchent à déstabiliser la région».

L'émirat rejette fermement ces accusations.

Depuis que la crise a éclaté dans le Golfe, Washington souffle le chaud et le froid.

Le président américain Donald Trump a donné l'impression de prendre le parti de l'isolement du Qatar, qu'il a accusé de financer «le terrorisme à un très haut niveau». Mais le département d'État et le Pentagone ont multiplié de leur côté les appels à l'apaisement et au dialogue.

Le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine dans la région, où se trouve le quartier général des opérations contre le groupe djihadiste État islamique en Irak, en Syrie et en Afghanistan.

Le ministère américain de la Défense a annoncé mercredi avoir conclu un accord avec le Qatar pour la vente d'avions de combat F-15 pour un montant total de 12 milliards.

M. Tillerson «a donné plus d'une dizaine de coups de téléphone et a participé à plusieurs rencontres», a précisé la diplomatie américaine. «Le secrétaire va poursuivre ces efforts».