Le secrétaire de la Sécurité intérieure, John Kelly, a laissé entendre, mardi, que le gendre et conseiller du président Donald Trump, Jared Kushner, faisait partie de l'enquête du procureur spécial du département de la Justice concernant ses communications avec la Russie.

M. Kelly a défendu Jared Kushner lors d'une audience du Sénat qui portait notamment sur les informations diffusées dans certains médias selon lesquelles ce dernier aurait tenté d'établir un canal de communications secret entre la Russie et l'équipe de transition du président désigné.

Pressé par les démocrates, John Kelly a martelé qu'il «fallait supposer» que M. Kushner était un «bon Américain».

M. Kelly a noté que les pourparlers en coulisses étaient fréquents en diplomatie américaine, mais il a indiqué que cette question était examinée par le procureur spécial Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur les contacts entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.

Le sénateur du Montana Jon Tester, un démocrate, a jugé que la conduite de Jared Kushner était «inacceptable» et qu'elle soulevait plusieurs inquiétudes.

M. Tester a exhorté John Kelly à trouver «que diable ce qui se passe» dans ce dossier et lui a demandé s'il chercherait à «s'assurer que sa supposition» est vraie.

«Eh bien, oui. Et je crois qu'il y a plusieurs enquêtes qui se penchent là-dessus. Je crois que cela fait partie de l'enquête de Bob Mueller et je crois qu'il y a plusieurs comités du Congrès qui se penchent là-dessus», a-t-il répondu.

Le mandat précis de M. Mueller demeure plutôt nébuleux, mais ses pouvoirs semblent étendus.

Un membre démocrate du comité judiciaire de la Chambre des représentants a d'ailleurs écrit au procureur général adjoint, Rod Rosenstein, pour clarifier l'étendue des pouvoirs de M. Mueller, lui demandant de s'assurer que l'enquête soit libre de toute ingérence politique.