Le président américain Donald Trump a déclaré samedi vouloir agir « rapidement » pour nommer le nouveau directeur de la police fédérale (FBI), après qu'il a limogé brutalement mardi le titulaire du poste James Comey.

Empêtrée dans une crise politique après le renvoi de M. Comey, pour laquelle l'administration Trump a livré des explications pour le moins confuses, la Maison-Blanche devait commencer à interviewer les premiers candidats samedi, selon des médias américains.

« On peut prendre une décision rapidement », a déclaré le président à bord de son avion Air Force One qui l'emmenait en Virginie où il a prononcé un discours dans une université.

L'exécutif américain n'a pas fourni de calendrier précis, mais interrogé pour savoir si la décision pourrait intervenir avant son départ pour l'Arabie saoudite vendredi, M. Trump a noté que « même ça, c'est possible ». « Je pense que le processus va aller très vite ».

Il a décrit les candidats possibles pour succéder à James Comey comme des « gens fantastiques », « très connus » et « du plus haut niveau ».

Le ministre de la Justice Jeff Sessions et son adjoint Rod Rosenstein devaient interroger samedi le directeur du FBI par intérim, Andrew McCabe, le sénateur du Texas John Cornyn, le juge de la cour d'appel de New York Michael Garcia, et une juriste, Alice Fisher, selon le New York Times qui citait des sources proches du dossier.

Fox News évoquait un cinquième candidat, Adam Lee, directeur du bureau du FBI à Richmond, en Virginie.

Ces cinq personnes font partie d'une dizaine de personnalités dont les noms ont été avancés pour prendre la tête du FBI.

Pour ce poste, normalement complètement indépendant de la Maison-Blanche, le choix sera scruté, alors que Donald Trump fait face à une avalanche de critiques pour avoir renvoyé M. Comey au milieu d'une enquête du FBI sur les liens possibles de son équipe de campagne avec la Russie.

Le candidat retenu devra ensuite être confirmé par le Sénat, où les élus démocrates et plusieurs républicains ont critiqué le renvoi de James Comey.

Donald Trump lui aurait demandé à l'occasion d'un dîner après son investiture en février s'il pouvait compter sur sa loyauté. Mais M. Comey avait seulement promis son honnêteté, selon le New York Times. Une version que le milliardaire républicain a niée lors d'une interview à Fox News vendredi.

S'adressant samedi aux étudiants de la conservatrice Liberty University, M. Trump a semblé vouloir défendre ses choix, affirmant que faire « ce qui est bien » requiert une volonté de « faire face aux critiques de ceux qui manquent du même courage ».

« Rien n'est plus facile ou pathétique que de critiquer », a-t-il ajouté, parce que ceux qui critiquent « sont des gens qui ne peuvent pas faire le boulot ».