Les États-Unis ont renouvelé lundi leurs avertissements face au risque d'attentats «terroristes» djihadistes en Europe, à la suite d'attaques ces dernières semaines en France, Russie, Suède et au Royaume-Uni.

Le département d'État publié régulièrement des notices d'alertes à l'attention de ses ressortissants résidant ou voyageant à l'étranger. Le bureau consulaire du ministère américain des Affaires étrangères a mis au jour celle concernant l'Europe, la dernière remontant au 31 mai dernier lors de l'Euro-2016 de football en France.

«Le département d'État avertit les citoyens américains de la menace continue d'attaques terroristes à travers l'Europe», prévient la diplomatie américaine dans un communiqué, mentionnant les «derniers incidents en France, Russie, Suède et Royaume-Uni».

Cela «démontre que (les groupes) État islamique, Al-Qaïda et leurs branches affiliées ont la capacité de prévoir et de perpétrer des attaques terroristes en Europe», écrit le département d'État.

Les États-Unis s'inquiètent d'attentats contre des «sites touristiques, moyens de transport, centres commerciaux, hôtels, clubs, restaurants, lieux de culte, parcs, événements publics, écoles, aéroports» pris pour cibles au moyen d'«armes à feu, explosifs, véhicules, armes blanches».

Washington a fait explicitement référence aux quatre dernières attaques en Europe attribuées à des jihadistes ou revendiquées par des groupes jihadistes.

Le 20 avril, à Paris sur les Champs-Élysées, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, Karim Cheurfi avait tué le policier Xavier Jugelé de deux balles dans la tête. Il avait blessé deux autres agents et une passante allemande, avant d'être abattu. L'attaque avait été revendiquée par l'EI, à l'origine de la plupart des attentats en France qui ont fait 239 morts depuis 2015.

Le 25 avril, un groupe lié à Al-Qaïda avait revendiqué l'attentat du métro de Saint-Pétersbourg, en Russie, qui avait fait 15 morts le 3 avril.

Le 7 avril à Stockholm, un homme au volant d'un camion de livraison avait fauché une vingtaine de personnes. Trois Suédoises dont une jeune fille de 11 ans, un Britannique et une Belge ont perdu la vie.

Le 22 mars à Londres, un policier avait été poignardé à mort devant le Parlement par un Britannique converti à l'islam et qui venait de faucher des piétons avec sa voiture sur le pont de Westminster. L'attentat revendiqué par l'EI a fait cinq morts et son auteur a été abattu par la police.