Les intentions déjà compromises de l'Arkansas d'exécuter huit hommes d'ici la fin du mois ont été repoussées, vendredi, un juge ayant bloqué l'usage du produit pour injection mortelle et le plus haut tribunal de l'État ayant accordé un sursis à l'un des codétenus.

Le juge de district Wendell Griffen a émis une ordonnance temporaire empêchant l'État de l'Arkansas d'utiliser son stock de vecuronium bromide après qu'une entreprise eut indiqué qu'elle avait vendu le produit aux autorités à des fins médicales, et non pour des exécutions. Le magistrat a prévu une audience, mardi, alors que la première exécution devait avoir lieu lundi.

La décision du juge Griffen suspend effectivement les possibles exécutions, à moins que celle-ci ne soit renversée ou que l'État trouve un nouvel approvisionnement. Les possibles exécutions ont été réduites à six par deux décisions devant les tribunaux. La Cour suprême de l'État a bloqué une exécution, vendredi, et un juge fédéral avait fait de même la semaine dernière.

Le bureau de la procureure générale Leslie Rutledge a indiqué qu'elle comptait déposer une requête urgente auprès de la Cour suprême pour casser l'ordonnance, faisant valoir que le juge Griffen ne devrait pas présider à cette cause. Des médias locaux ont publié sur Twitter des photos de M. Griffen dans une manifestation organisée par des opposants à la peine de mort devant la résidence du gouverneur plus tôt vendredi.