Le président américain Donald Trump a réaffirmé vendredi qu'il n'accusait pas le Royaume-Uni de l'avoir espionné, après des allégations contre les services secrets britanniques que son porte-parole a semblé reprendre à son compte.

Il a par ailleurs maintenu implicitement ses accusations selon lesquelles le président Barack Obama avait ordonné la mise sur écoute de ses lignes téléphoniques dans la Trump Tower, qui abritait sa résidence principale et d'où il a mené sa campagne électorale.

Sur le ton de la plaisanterie, il s'est adressé à la chancelière allemande Angela Merkel qui se trouvait à ses côtés à la Maison-Blanche, lui disant qu'«en matière de mise sur écoute par la précédente administration, au moins nous avons quelque chose en commun... peut-être».

À l'automne 2013, sous la présidence de Barack Obama, l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden avait révélé que le téléphone portable de Mme Merkel avait été mis sur écoute par l'agence de renseignement américaine.

Et, interrogé lors de sa conférence de presse commune avec Mme Merkel sur les accusations cette fois contre les services secrets britanniques, M. Trump a déclaré: «Nous n'avons rien dit».

«Tout ce que nous avons fait a été de citer un esprit juridique très talentueux qui a été responsable de tenir ces propos à la télévision», a-t-il ajouté.

Le juge Andrew Napolitano avait affirmé sur Fox News -sur laquelle il est un intervenant régulier- en début de semaine que le président Obama «n'a pas utilisé la NSA, il n'a pas utilisé la CIA, il n'a pas utilisé le FBI et il n'a pas utilisé le ministère de la Justice», affirmant qu'il avait eu recours au Government Communications Headquarters (GCHQ), l'agence de surveillance britannique.

Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer avait --sur la foi de ce reportage-- laissé entendre jeudi que c'était le GCHQ qui avait mené les écoutes de M. Trump pendant la campagne.

Vendredi matin, la Maison-Blanche a assuré ne pas avoir accusé Londres d'espionnage. Plus tôt, Londres avait dit avoir reçu des assurances de la Maison-Blanche qu'elle ne répéterait pas ses accusations contre le GCHQ.

En fin d'après-midi, un présentateur de Fox News a lu en direct un communiqué de la chaîne disant «ne pouvoir confirmer les commentaires du juge Napolitano».

«Fox News ne dispose d'aucune preuve quelle qu'elle soit que l'actuel président des États-Unis a été surveillé à une quelconque période d'une quelconque façon, point final», a poursuivi Shepard Smith.