Le président américain Donald Trump placera un ex-médecin qui entretient des liens étroits avec Wall Street et l'industrie pharmaceutique à la tête de la Food and Drug Administration (FDA), a révélé un fonctionnaire de la Maison-Blanche, vendredi, sous le couvert de l'anonymat.

Le docteur Scott Gottlieb aurait pour mission de réduire les formalités administratives au sein de l'agence, qui réglemente les produits alimentaires, de même que les médicaments. Donald Trump a déjà qualifié le processus d'approbation de nouveaux produits par la FDA de «lent et pénible».

M. Gottlieb, âgé de 44 ans, a déjà occupé les fonctions de commissaire adjoint de la FDA sous le gouvernement de George W. Bush. Bien qu'il se montre critique envers certaines des réglementations de l'agence, il adhère à la mission globale de celle-ci.

Il souhaite que le feu vert soit accordé plus rapidement aux produits émergents tels que les applications mobiles concernant la santé. Il s'oppose toutefois à l'idée plutôt libertarienne selon laquelle la FDA devrait cesser d'évaluer l'efficacité des produits et de simplement s'assurer qu'ils soient sécuritaires. Il reviendrait ainsi au secteur privé de déterminer si un produit est capable de guérir une condition médicale.

Scott Gottlieb est un chercheur rattaché au groupe de réflexion conservateur American Enterprise Institute et un associé de la société de capital-risque New Enterprise.

Depuis son départ de la FDA, en 2007, il a siégé sur les conseils d'administration d'au moins neuf entreprises de technologie médicale ou de produits pharmaceutiques, indique son compte LinkedIn.

Le code d'éthique fédéral n'exige pas que les responsables gouvernementaux se départissent de leurs investissements, mais ils ne peuvent pas se pencher sur des dossiers les concernant.

Les candidats à la direction de la FDA se défont normalement de tout titre, placement et autre investissement qui pourrait les placer en situation de conflit d'intérêts.