La Maison-Blanche cherche à tempérer de nouvelles allégations sur une rencontre de Donald Trump avec l'ambassadeur de Russie à Washington durant la campagne électorale, précisant toutefois que les deux hommes avaient pu brièvement se serrer la main.

Plusieurs médias américains avancent que le président américain aurait rencontré Sergueï Kisliak le 27 avril à l'hôtel Mayflower de Washington, mais la Maison-Blanche a assuré n'avoir aucun souvenir de qui le milliardaire aurait pu saluer, ou à qui il aurait pu serrer la main durant cette brève réception.

Le magnat de l'immobilier était dans cet hôtel pour y donner un discours sur son programme de politique étrangère.

L'ambassade de Russie n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Le magazine The National Interest accueillait un discours de politique étrangère et une réception auparavant. Plusieurs ambassadeurs étaient présents», a indiqué à l'AFP Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche.

«M. Trump est resté environ cinq minutes à la réception avant d'aller directement au podium», a-t-elle ajouté. «Nous n'avons pas souvenir de qui il aurait pu saluer et nous n'étions pas responsables des invitations ou du contrôle des antécédents des invités».

Les ambassadeurs à Washington contactent régulièrement les équipes de campagne des prétendants démocrates et républicains pour essayer d'informer au mieux leurs capitales.

Mais après une campagne où, selon les agences américaines du renseignement, Moscou a cherché à discréditer la démocrate Hillary Clinton, au profit de Donald Trump, les contacts à l'époque entre les responsables américains et M. Kisliak sont regardés de très près.

L'ambassadeur russe a été en contact l'an passé avec Michael Flynn - l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump -, notamment par téléphone le 29 décembre lorsque le président américain d'alors, Barack Obama, avait pris des sanctions contre Moscou et expulsé 35 diplomates russes à la suite de l'ingérence de la Russie dans la campagne.

Devenu conseiller à la sécurité nationale le 20 janvier, Michael Flynn a dû démissionner le 13 février pour avoir omis de préciser le contenu de ses conversations avec l'ambassadeur.

Le procureur général des États-Unis Jeff Sessions, autre proche de Donald Trump, a reconnu lui aussi avoir rencontré l'ambassadeur russe à deux reprises en 2016, mais il n'avait pas mentionné ces rencontres lors de son audition de confirmation au Congrès.

Plusieurs médias américains avancent que d'autres proches de M. Trump, y compris son gendre et proche conseiller Jared Kushner, auraient rencontré Sergueï Kisliak à la Trump Tower à New York en décembre.

La Maison-Blanche a nié de manière répétée toute collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.

Une enquête de la police fédérale (FBI) est toujours en cours sur ce dossier et quatre commissions du Congrès ont aussi ouvert des enquêtes.

AP

Sergueï Kisliak