Donald Trump continuait dimanche de chercher désespérément son conseiller à la sécurité nationale, l'un des postes les plus stratégiques de la Maison-Blanche, après la démission de son titulaire Michael Flynn en raison de ses liens avec la Russie.

Le président des États-Unis passe le week-end prolongé dans son club privé de luxe de Mar-a-Lago, en Floride, qu'il a surnommé «la Maison-Blanche du Sud» et où il devait interviewer des candidats pour diriger le Conseil de sécurité nationale (NSC), le cabinet de politique étrangère de la présidence américaine.

Après moins d'un mois à sa tête, Michael Flynn a été forcé de démissionner le 14 février pour avoir menti, notamment auprès du vice-président Mike Pence, sur ses contacts directs avec Moscou à propos de sanctions anti-russes prises par Barack Obama le 29 décembre, avant de céder le pouvoir à Donald Trump.

Depuis, la presse américaine fait état de tensions à la Maison-Blanche sur le profil du prochain patron du NSC: le chef stratège controversé de la présidence Stephen Bannon, associé à l'extrême droite et qui siège au NSC, est soupçonné de faire la pluie et le beau temps pour trouver un remplaçant à M. Flynn.

Mais le secrétaire général de la Maison-Blanche, le républicain Reince Priebus, a assuré dimanche sur Fox News qu'il n'en était rien.

«La réponse est non (...) Le président a dit très clairement que le nouveau (conseiller à la sécurité nationale) aurait toute latitude sur la recomposition du NSC», a-t-il affirmé.

Il a qualifié les allégations concernant l'influence prêtée à M. Bannon de «fausses informations», le slogan anti-médias du président Trump, lequel s'en est encore pris samedi soir devant des milliers de partisans à une presse généraliste «mensongère» et «malhonnête».

Parmi les candidats en lice pour le NSC figure son actuel directeur intérimaire Keith Kellogg, 72 ans, général à la retraite peu connu à Washington et qui avait rejoint assez tôt la campagne du milliardaire.

L'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU, le néoconservateur John Bolton, est également sur les rangs, ainsi que d'autres généraux à la retraite, H.R. McMaster et Robert Caslen, selon la Maison-Blanche.

En revanche, l'amiral à la retraite Robert Harward vient de jeter de l'éponge et il a annulé sa venue sur l'une des émissions de télévision du dimanche matin sur ABC. L'ancien patron déchu de la CIA David Petraeus, un temps aussi pressenti comme secrétaire d'État, n'est plus non plus dans la course selon les médias américains.