Le président désigné Donald Trump a affirmé être un « grand admirateur du renseignement » jeudi dans un tweet, une heure avant le début d'une audition très attendue au Sénat de chefs de ces services sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine.

« Les médias mentent pour faire croire que je suis contre le renseignement, alors qu'en fait je suis un grand admirateur », a tweeté Donald Trump.

Les services de renseignement américains estiment que la Russie a délibérément cherché à interférer dans l'élection présidentielle américaine, notamment en volant des courriels au Parti démocrate qui ont ensuite été publiés par le site WikiLeaks.

Mais Donald Trump a mis en doute à plusieurs reprises ces accusations.

Mercredi encore, Donald Trump a apporté du crédit au fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange.

Ce dernier a « dit que les Russes ne lui avaient pas transmis les informations », a écrit dans un tweet le futur président des États-Unis, sous-entendant également que le Parti démocrate avait une part de responsabilité dans le vol de ses courriels en ayant été « négligent ».

Le désaveu des services de renseignement américains par Donald Trump met le président désigné en porte-à-faux avec les élus républicains au Congrès.

Le sénateur républicain John McCain a ainsi qualifié les piratages russes « d'actes de guerre ».

La Maison-Blanche n'a elle guère de doutes sur l'ingérence de Moscou dans la présidentielle : elle a déjà engagé de sévères sanctions contre deux services russes de renseignement et expulsé 35 diplomates russes, des agents de renseignement selon elle.

Début octobre, le ministère de la Sécurité intérieure et la direction du renseignement (DNI) avaient conclu que la Russie avait piraté les comptes de personnalités et d'organisations politiques dans le but « d'interférer dans le processus électoral américain ».

Le Washington Post avait ensuite révélé début décembre que, selon des conclusions de la CIA, des personnes liées à Moscou ont fourni à WikiLeaks des courriels piratés sur les comptes de John Podesta (président de l'équipe de campagne d'Hillary Clinton) et du Parti démocrate.