Le nombre de meurtres et de fusillades a continué à baisser à New York en 2016, tombant à son plus bas niveau depuis le début des années 1990, alors même que d'autres villes comme Chicago voyaient la criminalité exploser.

Selon les statistiques publiées par la police new-yorkaise mercredi, la première ville américaine, forte de quelque 8,5 millions d'habitants, a enregistré 335 meurtres en 2016, soit une baisse de 4,8 % par rapport à 2015.

Quelque 998 fusillades ont quand même éclaté dans New York l'an dernier, mais ce sont 140 de moins qu'en 2015 (-12 %) et leur plus bas niveau depuis que ce type de statistiques a été mis en place au début des années 1990.

Le chef de la police new-yorkaise, James O'Neill, promu en septembre après le départ à la retraite du très respecté William Bratton, s'est félicité de la poursuite d'une tendance amorcée au milieu des années 90, sous le maire républicain Rudy Giuliani.

« On réduit la criminalité malgré des pics de violence dans d'autres villes américaines », grâce à un programme de police de proximité et à un travail « précis comme le laser » face aux gangs, a-t-il souligné.

Le nombre de fusillades liées aux gangs est ainsi tombé à 412 en 2016, contre 560 en 2015, soit une baisse de 25 %.

Par comparaison, plus de 760 homicides ont été commis en 2016 à Chicago, un record depuis 20 ans, essentiellement en raison d'une hausse de la violence entre gangs.

Le maire démocrate de New York, Bill de Blasio, qui prépare sa campagne de réélection de novembre prochain, a lui estimé récolter les fruits d'une stratégie qui, outre l'accent mis sur la police de proximité, limite les très controversées interpellations arbitraires avec fouilles (« stop-and-frisk »).

Cette stratégie « instaure la confiance entre la police et le public et permet aux New-Yorkais de jouer un rôle actif dans la sécurité de leurs quartiers », a-t-il souligné.

La situation reste cependant très inégale selon les quartiers : la très riche Manhattan est la plus épargnée alors que le Bronx, le Queens ou Brooklyn continuent à abriter des coins plus dangereux.

Et les homicides se produisent surtout la nuit : environ le tiers des meurtres et des fusillades en 2016 ont eu lieu entre 22 h et 2 h, soulignait ainsi le New York Times.