Le président élu des États-Unis Donald Trump s'en est pris mardi à Bill Clinton dans sa dernière attaque en date sur Twitter, apparemment piqué au vif par des déclarations de l'ancien président mettant en doute son intelligence.

Interrogé lors d'une discussion improvisée dans une petite librairie sur l'intelligence de celui qui a battu son épouse à la présidentielle, Bill Clinton a répondu: «Il ne sait pas grand-chose. S'il y a une chose qu'il sait, c'est comment faire voter pour lui les hommes blancs en colère».

L'ancien président a ajouté que Donald Trump l'avait appelé après sa victoire face à Hillary Clinton le 8 novembre et qu'il avait été surpris du ton cordial du milliardaire après une campagne particulièrement amère.

Bill Clinton a fait ces remarques le 10 décembre, dans le nord de l'État de New York. Elles ont d'abord été reprises dans un journal local puis ont pris un écho national après leur publication par Politico lundi.

Donald Trump s'est tourné vers sa plateforme de communication favorite, Twitter, pour riposter mardi en début de matinée: «Bill Clinton a dit que je l'avais appelé après l'élection. Faux, il m'a appelé (avec des félicitations très agréables). Il «ne sait pas grand-chose»...», a écrit le président élu dans un premier tweet.

«Pas même comment faire pour que les gens, malgré un budget illimité, sortent voter dans les États-clés cruciaux (et plus). Ils se sont concentrés sur les mauvais États», a-t-il poursuivi en attaquant la stratégie de campagne des démocrates dont certains des bastions ont basculé en faveur des républicains.

L'ancien président Clinton a fini par reconnaître dans un tweet mardi que, contrairement à ce qu'il avait précédemment affirmé, c'est bien lui qui avait appelé Donald Trump le 8 novembre.

«Voilà une chose sur laquelle @realDonaldTrump et moi pouvons nous accorder - je l'ai appelé après l'élection», a-t-il admis.

Après avoir été un temps assez proches pour que les Clinton soient invités au mariage de Melania et Donald Trump, lorsque ce dernier n'avait pas encore d'ambitions présidentielles, le ton est monté jusqu'à des niveaux particulièrement venimeux durant la campagne.

En plus des attaques visant la candidate, Donald Trump avait notamment organisé une conférence de presse surprise avec trois femmes accusant Bill Clinton de les avoir agressées sexuellement.