Le sénateur républicain Lindsey Graham se dit victime d'un piratage informatique par des Russes, allant ainsi à l'encontre de la position du président élu Donald Trump selon lequel Moscou n'a d'aucune manière influencé l'élection américaine.

Une entreprise informatique qui fournissait ses services à M. Graham «a été piratée. Le FBI (police fédérale américaine) nous a informé en août que nous avions été piratés en juin», a affirmé l'intéressé sur la chaîne CNN.

Donald Trump a récemment rejeté des conclusions de la CIA selon lesquelles la Russie avait cherché à favoriser son élection le 8 novembre en jouant un rôle dans le piratage des comptes de l'ancien directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, et du parti démocrate, entre autres.

«Je crois en effet que les Russes ont piraté le parti démocrate. Je pense qu'ils ont piraté la boîte mail de Podesta. Ils ont piraté mes comptes de campagne. Je pense que toutes les informations révélées au public ont fait du tort à Clinton, pas à Trump», a déclaré Lindsey Graham.

«Mais je ne pense pas qu'il y ait un doute sur le résultat de l'élection», a conclu à propos de la victoire du républicain Donald Trump ce sénateur élu en 2014 et ancien candidat à la primaire de son parti.

Lindsey Graham a réclamé une enquête du Congrès sur le sujet, affirmant dans un tweet: «Le piratage de l'élection présidentielle américaine n'est pas un problème républicain ou un problème démocrate. C'est un problème américain. Nous devons faire front commun».

Un autre élu républicain du Congrès, le président de la commission du Renseignement à la Chambre des représentants Devin Nunes, a par ailleurs affirmé mercredi que les principales agences du renseignement avaient rejeté sa demande de recevoir un briefing jeudi sur les cyberattaques durant les élections de novembre.

«Le comité étudie énergiquement les informations faisant état de cyberattaques durant la campagne électorale, et cherche en particulier à clarifier des informations de presse selon lesquelles la CIA dispose d'une nouvelle évaluation qu'elle n'a pas partagé avec nous», a-t-il détaillé dans un communiqué.