Le président désigné Donald Trump a reçu mercredi à New York, à sa demande, le maire démocrate de Chicago Rahm Emanuel pour aborder notamment la question des immigrés clandestins, dont beaucoup sont officiellement menacés d'expulsion par le magnat de l'immobilier.

M. Emanuel lui a remis une lettre signée par 14 maires de villes américaines au sujet du sort des étudiants sans-papiers, fils et filles d'immigrés clandestins, bénéficiant d'un permis de séjour temporaire (DACA) que M. Trump a menacé de supprimer.

Ces étudiants « travaillent dur pour vivre le rêve américain », a déclaré à la presse l'ancien chef de cabinet de Barack Obama à l'issue de cette entrevue.

« Ce n'est pas de leur faute si leurs parents sont venus ici », a-t-il poursuivi. « Nous devrions les accepter plutôt que les sacrifier ».

Quelques jours après l'élection de Donald Trump, Rahm Emanuel avait prévenu, à l'instar d'autres maires, que Chicago serait une « ville-sanctuaire », dont l'administration et la police ne collaboreront pas avec les services d'immigration pour repérer et expulser les immigrés clandestins.

Depuis la création du DACA en 2012, près de 742 000 jeunes ont bénéficié de ce permis de séjour grâce auquel ils peuvent étudier, travailler ou intégrer l'armée sans risquer l'expulsion du territoire américain.

Signe d'une tentative d'apaisement de M. Trump, le président désigné a laissé entendre dans un entretien au magazine Time - qui l'a désigné mercredi « personnalité de l'année » - qu'il envisageait un compromis concernant ces enfants de clandestins.

« Nous allons trouver quelque chose qui va rendre les gens heureux et fiers », a-t-il expliqué, sans plus de détail. « Ils ont été amenés ici à un jeune âge, ils ont travaillé ici, ils sont allés à l'école. Certains ont été de bons étudiants. Certains ont de beaux postes ».