Donald Trump a nommé l'ancien général de la marine John Kelly à la tête du département de la Sécurité intérieure.

Cette décision du président désigné des États-Unis a été confirmée par des membres de son équipe de transition sous le couvert de l'anonymat.

Le général à la retraite John Kelly s'était enrôlé dans la marine dans les années 1970, puis avait quitté son poste à la tête du Commandement du Sud plus tôt cette année.

Si sa candidature est approuvée par le Sénat, M. Kelly deviendra le cinquième dirigeant de ce nouveau département, mis sur pied dans la foulée des attentats terroristes du 11 septembre 2001.

Le département de la Sécurité intérieure a notamment pour mission d'assurer la protection du président, d'intervenir en cas de catastrophe naturelle et de veiller au respect des lois en matière d'immigration. La protection des frontières et la sécurité du transport aérien relèvent également de ce département.

Cette nomination fait sourciller quant à l'influence des forces armées à la Maison-Blanche, de même que la militarisation des frontières.

En tant que dirigeant du Commandement Sud du département de la Défense, John Kelly supervisait le controversé centre de détention de Guantánamo. Si le président sortant Barack Obama n'a pas rempli sa promesse d'y mettre la clé sous la porte, la prison ne renfermait plus qu'une centaine de détenus lors du départ à la retraite du général.

Lors de sa dernière conférence au Pentagone, M. Kelly a exprimé ses inquiétudes quant à un éventuel nivellement par le bas qu'entraînerait l'admission de femmes au combat.

Il s'est ensuite ouvert sur la perte de son fils, mort au combat en novembre 2010. Le sous-lieutenant Robert Kelly était alors déployé en Afghanistan.