Le président américain Barack Obama a estimé vendredi que les habitants du sud de la Floride avaient évité le pire après le passage de l'ouragan Matthew, mais a mis en garde contre une possible montée des eaux.

« Il s'agit toujours d'un ouragan vraiment dangereux », a déclaré M. Obama depuis le Bureau ovale où il a réuni les responsables chargés du dossier, parmi lesquels Craig Fugate, président de l'Agence fédérale des situations d'urgence (FEMA).

« Nous avons constaté des dégâts matériels importants dans certaines parties du sud de la Floride. Je pense que la principale inquiétude à ce stade n'est pas seulement la force des vents, mais la montée des eaux », a-t-il ajouté.

L'oeil de l'ouragan, retombé en catégorie 3, longeait vendredi les côtes de la Floride en remontant vers le nord.

photo SAUL LOEB, afp

Le président Obama et Craig Fugate.

L'ouragan Matthew fouettait vendredi matin la côte est de la Floride de violentes bourrasques allant jusqu'à 195 km/h, accompagnées de pluies torrentielles, après avoir fait au moins 478 morts en Haïti et laissé des champs de ruines sur son passage.

Vers 7 h, les stations balnéaires et les villes résidentielles de la péninsule au sud-est des États-Unis restaient plongées dans l'obscurité, les rues vides de toute circulation automobile. Les chaussées ruisselantes étaient jonchées de branches et autres débris.

Les habitants qui n'avaient pas évacué le littoral demeuraient cloîtrés dans leurs habitations battues par les rafales. Celles-ci courbaient fortement les palmiers, arbre traditionnellement associé à la Floride.

Matthew a un peu faibli jeudi soir : il est désormais catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5. Mais il « reste extrêmement dangereux », a mis en garde le centre américain de surveillance des ouragans (NHC).

Deux victimes aux États-Unis

Une porte-parole des pompiers a expliqué à l'AFP qu'une femme d'une cinquantaine d'années avait été victime d'un accident cardiaque chez elle, dans le comté de Sainte-Lucie (centre de la Floride), mais en raison de la force des vents les secours n'ont pas pu sortir pour aller la sauver et elle est décédée.

« Nous n'avons pas pu intervenir et malheureusement elle est décédée », a dit cette porte-parole, Catherine Chaney.

La deuxième personne, une femme âgée, de 82 ans, est décédée dans un hôpital où elle avait été transportée en voiture particulière. Les services d'urgence avaient été alertés qu'elle était inconsciente et avait du mal à respirer, mais là encore les véhicules de secours n'avaient pu sortir.

> Pour suivre la trajectoire de Matthew et connaître les plus récents développements consultez le site du Centre américain de surveillance des ouragans

« Si vous vous trouvez dans la région de Jacksonville, il pourrait y avoir une forte montée des eaux. Vous avez encore le temps d'évacuer », a averti vendredi matin Rick Scott, le gouverneur de la Floride.

Photo fournie par le centre américain de surveillance des ouragans

Matthew a un peu faibli jeudi soir et est désormais de catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5.

Charleston désertée

Plus au nord, en Caroline du Sud, la ville historique de Charleston présentait également une apparence déserte, les commerces ayant protégé leur devanture par des planches ou des sacs de sable. Les restaurants sont également restés fermés jeudi soir, selon des journalistes de l'AFP sur place.

L'ouragan a semé la désolation en Haïti plus tôt cette semaine, où il a fait 478 morts selon un nouveau bilan transmis par des responsables de la protection civile à Reuters, vendredi matin.

Un bilan officiel partiel faisait lui état de 122 morts, un autre d'un média local, Radio Télévision Caraïbes, parlait de 264 personnes tuées. Un décompte plus précis sera long et difficile au regard de l'ampleur des dégâts.

C'est toute la partie méridionale du pays qui a été noyée sous des torrents d'eau et secouée par des vents très violents, parfois pendant de longues heures.

Les images aériennes de journalistes qui ont pu accéder seulement ces deux derniers jours à certaines des villes les plus sinistrées du sud, montrent des maisons détruites aux toits de tôle ondulée arrachés, des arbres couchés par dizaine. Un paysage brun de la boue des rivières en crue qui a tout recouvert.

À Jérémie « 80 % des bâtiments ont été rasés », selon l'ONG Care.

La ville d'environ 30 000 habitants « est complètement détruite », a affirmé Jean-Michel Vigreux, directeur de Care Haïti, cité dans un tweet. Ces images ont rappelé le séisme très meurtrier qui avait frappé l'île en 2010.

La ville côtière des Cayes plus au sud, troisième localité d'Haïti, a été tourmentée pendant de longues heures par la tempête.

« J'ai vu la mort en face », a assuré à l'AFP une habitante, Yolette Cazenor, dont la maison a été coupée en deux par un tronc d'arbre.

Charleston désertée

Plus au nord, en Caroline du Sud, la ville historique de Charleston présentait également une apparence déserte, les commerces ayant protégé leur devanture par des planches ou des sacs de sable. Les restaurants sont également restés fermés jeudi soir, selon des journalistes de l'AFP sur place.

L'ouragan a semé la désolation en Haïti plus tôt cette semaine, où il a fait 800 morts selon un nouveau bilan, vendredi après-midi.

C'est toute la partie méridionale du pays qui a été noyée sous des torrents d'eau et secouée par des vents très violents, parfois pendant de longues heures.

Les images aériennes de journalistes qui ont pu accéder seulement ces deux derniers jours à certaines des villes les plus sinistrées du sud, montrent des maisons détruites aux toits de tôle ondulée arrachés, des arbres couchés par dizaine. Un paysage brun de la boue des rivières en crue qui a tout recouvert.

À Jérémie « 80 % des bâtiments ont été rasés », selon l'ONG Care.

La ville d'environ 30 000 habitants « est complètement détruite », a affirmé Jean-Michel Vigreux, directeur de Care Haïti, cité dans un tweet. Ces images ont rappelé le séisme très meurtrier qui avait frappé l'île en 2010.

La ville côtière des Cayes plus au sud, troisième localité d'Haïti, a été tourmentée pendant de longues heures par la tempête.

« J'ai vu la mort en face », a assuré à l'AFP une habitante, Yolette Cazenor, dont la maison a été coupée en deux par un tronc d'arbre.