Les autorités judiciaires américaines ont annoncé vendredi qu'elles allaient enquêter sur la réponse policière au massacre commis par un tireur radicalisé dans une boîte gaie d'Orlando, où 49 personnes sont mortes et 53 autres blessées.

«La direction de la police de proximité du ministère va mener une évaluation postérieure complète de la réponse de la police d'Orlando à la fusillade du 12 juin dans le club Pulse», a indiqué dans un communiqué le ministère de la Justice.

Vers 2 h du matin ce jour-là, un citoyen américain d'origine afghane, Omar Mateen, a ouvert le feu sur la clientèle et échangé des tirs avec des policiers, avant de prendre des personnes en otage dans les toilettes de l'établissement.

Trois heures durant, les forces de l'ordre ont privilégié la négociation avec Mateen. Elles ont finalement opté pour l'action armée vers 5 h et tué Mateen.

Cinq semaines après les faits, des zones d'ombre subsistent sur cette intervention, notamment le fait de savoir si les policiers ont pu malencontreusement faire des victimes quand ils ont donné l'assaut, après avoir percé le mur extérieur du Pulse grâce à des explosifs et un véhicule blindé utilisé comme bélier.

Interrogé sur la question, le chef de la police d'Orlando, John Mina, avait répondu que ce point faisait partie de l'enquête, mais que, à son avis, le tueur devait être tenu responsable de tous les morts, y compris d'éventuelles victimes collatérales.

Le communiqué du ministère américain de la Justice se garde bien en tout cas d'aller sur ce terrain en suggérant que la police aurait fait d'éventuelles victimes.

«Les résultats de cette enquête seront utiles non seulement à la police d'Orlando, mais également à d'autres forces de maintien de l'ordre qui se trouveraient confrontées à une attaque terroriste», assure-t-il.