Le département d'État américain a indiqué jeudi qu'il allait rouvrir son enquête interne sur l'utilisation par la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton d'un serveur privé de courriels lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine.

«Nous tenterons d'être aussi rapides que possible, mais nous n'imposerons pas d'échéance artificielle au processus», a fait savoir John Kirby, porte-parole du département d'État, dans un communiqué, précisant que cette enquête interne pouvait désormais être menée à terme puisque le ministère de la Justice vient d'achever ses propres investigations sans inculper Hillary Clinton.

Il a refusé d'entrer dans les détails de cette procédure interne, en particulier d'expliciter quels éléments seront examinés.

«Notre objectif est d'être aussi transparents que possible concernant nos conclusions, tout en respectant nos diverses obligations légales», a poursuivi M. Kirby.

La ministre de la Justice Loretta Lynch a annoncé mercredi que Mme Clinton ne serait pas poursuivie pour avoir utilisé des serveurs et une messagerie de courriels privés quand elle dirigeait le département d'État.

Ce faisant, le ministère de la Justice a suivi, comme Mme Lynch s'y était engagée en fin de semaine dernière, les recommandations de la police fédérale FBI dévoilée mardi.

Le FBI a recommandé de ne pas poursuivre la candidate démocrate, en transmettant à la justice son dossier d'enquête qui concluait toutefois que l'ex-secrétaire d'État avait fait preuve d'une «négligence extrême».

Certains de ces courriels étaient classés «secret» et des «personnes mal intentionnées» tels des espions étrangers ont théoriquement pu y avoir accès, avait précisé James Comey en dévoilant son rapport d'enquête lors d'une conférence de presse surprise.

L'ancienne responsable de la diplomatie américaine (2009-2013) n'a, selon lui, cependant «pas eu l'intention» de violer la loi.