Barack Obama a renouvelé son appel à réduire la violence et a insisté sur le fait que l'accès facile aux armes à feu aux États-Unis était « déraisonnable », samedi, une semaine après la tuerie dans un club gai d'Orlando.

« Après avoir vu des parents pleurer leurs enfants, ne rien faire en tant que Nation pour empêcher le prochain drame n'a pas de sens », a déclaré le président américain dans son allocution hebdomadaire à la radio.

Dimanche dernier, 49 personnes ont été tuées et 53 autres blessées dans l'attaque d'une boîte de nuit en vogue d'Orlando, le Pulse, par un Américain d'origine afghane qui malgré des liens avec des djihadistes repérés par le FBI avait pu acheter en toute légalité des armes la semaine précédente.

L'assaillant a été tué par la police à l'issue de son attaque, durant laquelle il a plaidé allégeance au groupe État islamique.

« Être intraitables sur le terrorisme, particulièrement le terrorisme né sur notre sol qu'on a vu à Orlando ou à San Bernardino [en Californie, où 14 personnes ont été abattues début décembre dans des circonstances analogues], veut dire qu'on doit rendre plus difficile pour les gens qui veulent tuer des Américains de mettre les mains sur des fusils d'assaut capables de tuer des dizaines d'innocents très rapidement », a ajouté M. Obama.

« Comme tous les pères, je me fais tout le temps du souci pour la sécurité de mes filles. Spécialement quand on voit des violences évitables dans des lieux où nos fils et filles vont tous les jours: leurs écoles et maisons de prière, les cinémas, les boîtes de nuit », a repris le président à la veille de la fête des Pères.

« Il est déraisonnable qu'on laisse un accès facile à des armes de guerre dans de tels lieux », a-t-il insisté.

M. Obama et son vice-président Joe Biden se sont tous deux rendus à Orlando jeudi pour rencontrer les familles des victimes et leur apporter leur soutien. Il a à nouveau demandé que le Congrès, à majorité républicaine, passe des lois plus restrictives concernant la réglementation des armes à feu.

Les experts doutent d'un prochain revirement législatif sur les fusils d'assaut dans un pays qui compte davantage d'armes individuelles que d'habitants. Le camp démocrate a toutefois obtenu jeudi, au terme de 14 heures d'obstruction parlementaire, qu'une proposition de loi limitant l'accès aux armes pour les suspects de terrorisme soit examinée au Sénat lundi.