Un homme en a abattu un autre avant de se suicider sur le campus de la célèbre Université de Californie à Los Angeles (UCLA), qui a été bouclé pendant deux heures, nouvel exemple de la violence par armes à feu qui ronge les États-Unis.

L'incident s'est produit vers 10h00 du matin. Les deux victimes ont été retrouvées avec des blessures par balles dans un bureau sur le campus de l'UCLA, a indiqué le chef de la police de Los Angeles (LAPD), Charlie Beck.

Au moins trois coups de feu ont été tirés et un pistolet a été trouvé sur les lieux de l'incident, dans le Boelter Hall, où se trouve l'école d'ingénierie du vaste et verdoyant campus.

L'Université, qui accueille environ 43 000 étudiants, a été bouclée durant environ deux heures, de nombreux étudiants étant évacués des bâtiments, les mains en l'air et fouillés par les forces de l'ordre. D'autres ont témoigné après coup s'être cachés dans les toilettes.

Selon un conseiller municipal local une des deux victimes était un professeur de l'université, une information qui n'a pas été confirmée par l'établissement.

Les cours du jour ont été annulés et devaient reprendre normalement jeudi en cette période stressante pour les étudiants à l'approche des examens de fin d'année.

Une école élémentaire du quartier a été également placée en confinement «par précaution», ont précisé les autorités.

Des centaines d'agents de police sont intervenus, ainsi que les pompiers, tandis que l'autorité des armes (ATF) et la police fédérale (FBI) ont également été mobilisés.

L'équipe de soccer du Brésil, qui prépare la Copa America 2016 (3-26 juin) et devait s'entraîner sur les terrains de l'université, a reporté sa séance du jour. «En raison des événements qui se sont déroulés mercredi matin sur le campus de l'UCLA, la sélection ne s'est pas entraînée sur les terrains de l'université comme initialement prévu», a indiqué la Fédération brésilienne de football (CBF) dans un communiqué, précisant que l'équipe s'entraînerait plus tard mercredi sur les terrains du Galaxy de Los Angeles

Débat sur les armes  

L'UCLA, l'une des universités américaines les plus célèbres, accueille des étudiants venus du monde entier pour des cours et recherches allant des sciences environnementales à la médecine et au cinéma, en passant par les sciences politiques.

Cet incident vient s'ajouter à la longue liste des violences par armes à feu qui sont quasi quotidiennes aux États-Unis. Depuis le début de l'année, il y a déjà eu près de 5500 morts par armes à feu dans le pays et plus de 21 600 incidents impliquant des armes à feu d'après le site Gun Violence Archive.

Il y a deux ans, Elliot Rodger, 22 ans, avait poignardé à mort trois colocataires avant de tuer trois femmes par balles puis de se donner la mort dans une université située près de Santa Barbara, à deux heures au nord de Los Angeles. Au moins treize autres personnes avaient été blessées par le tireur.

Des fusillades meurtrières ont également eu lieu depuis dans une université d'Oregon et un lycée de la région de Seattle ces deux dernières années.

La Californie a par ailleurs fait l'objet en décembre d'une attaque au fusil d'assaut par un couple radicalisé à l'idéologie djihadiste qui a fait 14 victimes à San Bernardino. Il s'agissait de l'attentat le plus meurtrier aux États-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001.

Alors qu'à chaque fusillade les appels pour un contrôle plus strict des armes à feu refont surface, la Californie affiche paradoxalement l'une des législations les plus strictes du pays.

L'UCLA prohibe notamment sur son campus la détention et le port d'armes à feu.