Les parlementaires du New Jersey se sont entendus lundi en commission sur un plan de sauvetage d'Atlantic City qui devrait permettre à la cité balnéaire d'éviter la cessation de paiement, selon des sources concordantes.

Le président démocrate de l'assemblée du New Jersey, Vincent Prieto, ainsi que son homologue du Sénat de l'État, Stephen Sweeney (démocrate), ont tous deux tweeté des messages indiquant qu'un accord était intervenu en commission des Lois de l'assemblée du New Jersey.

Contactée par l'AFP, la commission ainsi que son président et son vice-président n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

Selon le site du quotidien local Press of Atlantic City, l'accord est un compromis entre les deux camps à l'origine d'un blocage politique qui semblait devoir mener Atlantic City à l'asphyxie.

C'est un camouflet pour le gouverneur et ancien candidat à l'investiture républicaine, Chris Christie, aujour'hui soutien de Donald Trump, qui était partisan d'une ligne dure et refusait de transiger.

Chris Christie était engagé dans un bras de fer avec le maire Don Guardian, qu'il voulait contraindre à accepter une reprise en main des finances de la ville par l'État du New Jersey.

L'accord trouvé lundi, qui doit encore être voté par les deux chambres jeudi, octroie à la ville un délai de 150 jours (environ 5 mois) pour présenter un budget équilibré pour les cinq années à venir, à compter de 2017.

Le budget prévisionnel devra être validé par le responsable des affaires locales de l'État, Charles Richman.

S'il rejette le budget, l'État du New Jersey prendra alors les commandes des finances de la ville.

D'ordinaire prompt à communiquer, Chris Christie n'avait pas fait de commentaire en début de soirée, plusieurs heures après l'annonce de l'accord.

Longtemps capitale du jeu sur la côte nord-est des États-Unis, la ville souffre depuis plusieurs années de la concurrence de nouveaux casinos, souvent situés plus près des grandes villes de la région.

Quatre de ses douze casinos ont fermé en 2014.

Le candidat à l'investiture républicaine Donald Trump, aujourd'hui soutenu par Chris Christie et grande figure d'Atlantic City durant trente ans, fait partie des investisseurs qui ont quitté la place.

Le Trump Plaza a fermé en 2014 et le Trump Taj Mahal, qui est toujours en activité, fait partie des nombreux bâtiments ou ensembles immobiliers qui portent le nom de l'homme d'affaires sans lui appartenir.