Le président des États-Unis Barack Obama est arrivé dimanche soir à Hanoï pour une visite de trois jours, devenant le troisième président américain à se rendre sur place depuis la fin de la guerre du Vietnam en 1975.

L'avion présidentiel Air Force One s'est posé peu après 21 h 30 (14 h 30 GMT), plus de deux heures en avance sur l'horaire initialement prévu.

À huit mois de son départ, M. Obama entend profiter de ce déplacement pour vanter deux piliers de sa politique dans cette région du monde : l'accord de libre-échange transpacifique (TPP) et le renforcement des liens avec les pays de la zone face à la posture de plus en plus offensive de Pékin dans les conflits territoriaux.

Lors de cette visite de trois jours, il rencontra en tête-à-tête les principaux dirigeants de ce pays communiste, prononcera un discours à Hanoï puis se rendra à Hô-Chi-Minh-Ville (ex-Saïgon), devenu le véritable poumon économique de ce pays de plus de 90 millions d'habitants.

Après deux décennies de rapprochement spectaculaire, la Maison-Blanche veut passer à la vitesse supérieure.

« Lorsque le président Clinton s'est rendu sur place, l'objectif était d'abord de lancer la normalisation. Aujourd'hui, la relation avance sur de nombreux fronts : échanges commerciaux, sécurité maritime, questions stratégiques », a souligné Ben Rhodes, proche conseiller du président américain.

Une interrogation demeure sur une éventuelle levée totale de l'embargo sur les ventes d'armes, réclamée avec force par Hanoï mais qui suscite des réticences aux États-Unis face à la lenteur des progrès sur les droits de l'homme.

M. Obama rejoindra le Japon en milieu de semaine pour participer à un sommet du G7 avant de devenir, le 27 mai, le premier président américain en exercice à se rendre au Parc du mémorial de la paix à Hiroshima.