Le sénateur et ex-candidat aux primaires républicaines Lindsey Graham, un faucon conservateur partisan d'une intervention militaire lourde en Syrie, a apporté vendredi son soutien à Jeb Bush dans la course à l'investiture.

«Jeb Bush est prêt à être commandant en chef dès le premier jour», a déclaré Lindsey Graham lors d'une conférence de presse à Charleston, en Caroline du Sud, État dont il est sénateur, et qui organisera sa primaire républicaine le 20 février.

«Il comprend que l'Amérique ne peut pas tout faire toute seule, mais parmi tous les candidats à la présidentielle, il est le plus capable de rassembler le monde», a assuré Lindsey Graham, avec Jeb Bush à ses côtés. «Le 20 février, nous allons donner à Jeb Bush l'élan dont il a besoin et qu'il mérite pour remporter l'investiture».

Le soutien du sénateur Graham ne devrait pas en soi bouleverser les primaires. Quand il a retiré sa candidature en décembre, il ne recueillait qu'environ 1 % des intentions de vote. Jeb Bush tourne autour de 5 %, cinquième derrière Donald Trump, Ted Cruz, Marco Rubio et Ben Carson.

Mais à l'approche du début des primaires, qui commenceront le 1er février, la moindre aide est la bienvenue pour Jeb Bush, qui a besoin de terminer parmi les premiers dans au moins un des quatre États qui voteront en février (dans l'ordre: Iowa, New Hampshire, Caroline du Sud, Nevada) pour rassurer ses donateurs et justifier de continuer sa campagne.

Une nouvelle publicité d'un comité pro-Marco Rubio a raillé la campagne «catastrophique» de Jeb Bush dans un nouveau message.

«Écoutez, je suis un grand garçon», a répondu Jeb Bush, qui en tant que gouverneur de Floride professa autrefois son admiration pour Marco Rubio, 44 ans, sénateur de Floride. «Quand on est candidat, on ne peut s'adonner au rôle de victime».

Lindsey Graham a tenté d'abonder, mais dans une déclaration à double tranchant: «Je pense que Marco Rubio sera président des États-Unis un jour. Il est l'une des personnes les plus douées que j'ai jamais rencontrées. Je l'aime bien, mais je n'étais pas prêt à être président quand j'avais 44 ans».