La candidate démocrate à la Maison-Blanche Hillary Clinton a dévoilé mardi un plan visant à guérir la maladie d'Alzheimer d'ici 2025 en faisant plus que doubler les financements publics de recherche.

La maladie, qui touche 5 millions d'Américains et reste sans guérison, fait l'objet d'une mobilisation politique croissante aux États-Unis. Le Congrès vient d'augmenter l'enveloppe annuelle de recherche de 350 millions de dollars, alors que les Instituts nationaux de santé (NIH) ont investi 586 millions l'an dernier.

Hillary Clinton propose d'augmenter le budget public de recherche à 2 milliards par an jusqu'en 2025.

«Nous devons aux millions de familles qui ne dorment pas la nuit, s'inquiètent de leurs proches atteints de cette terrible maladie, et font face à la dure réalité de l'adieu, d'investir dans la recherche afin de prévenir et traiter efficacement la maladie, et de rendre une guérison possible d'ici 2025», a déclaré dans un communiqué la candidate.

L'équipe Clinton souligne que deux tiers des malades d'Alzheimer sont des femmes, et que les personnes âgées noires sont aux États-Unis deux fois plus à risque pour la maladie que les Blancs.

L'investissement est nécessaire, dit la candidate, car la maladie coûte déjà 200 milliards de dollars par an aux États-Unis, un coût économique qui ne fera que croître avec le vieillissement de la population.

«Notre premier goulet d'étranglement, c'est les financements», a argué le docteur Rudolph Tanzi, professeur de neurologie à Harvard et président du Consortium de fonds de recherche pour guérir l'Alzheimer, lors d'une conférence téléphonique organisée par la campagne d'Hillary Clinton.

«Notre champ est limité par le budget, pas par la connaissance», a dit le médecin.