Le président de l'Université du Missouri, dans le Midwest, a annoncé sa démission lundi au milieu d'une controverse sur la gestion par ses services de tensions raciales sur le campus.

Tim Wolfe a remis sa démission alors que des dizaines de joueurs noirs de l'équipe de football de l'université, véritable vitrine de l'établissement, menaçaient de se mettre en grève.

M. Wolfe a estimé lors d'une conférence de presse qu'il était important pour les étudiants de sa faculté de «guérir, pas de se haïr», et d'avancer.

«Je démissionne de mon poste de président de l'université du Missouri. C'est la bonne chose à faire. J'endosse la pleine responsabilité quant à la frustration des étudiants et je prends la pleine responsabilité pour l'inaction» face notamment à des insultes racistes dirigées contre des étudiants noirs de l'établissement.

Durant le week-end, plusieurs dizaines de joueurs noirs de l'équipe universitaire de football, l'une des meilleures du pays, ont affirmé qu'ils boycotteraient toutes les activités de l'équipe jusqu'à ce que Tim Wolfe démissionne ou soit renvoyé.

«Les athlètes de couleur de l'équipe de football de l'université du Missouri pensent sincèrement que "l'injustice n'importe où est une menace à la justice partout"», avaient-ils dit dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, citant le leader des droits civiques Martin Luther King.

Des insultes raciales proférées sur le campus contre des étudiants noirs ont été rapportées et en octobre, une croix gammée avait aussi été dessinée avec des excréments humains sur le mur d'un dortoir, selon des médias de cet État au passé esclavagiste.