Barack Obama a ironisé mardi sur la période des primaires aux États-Unis, rarement propice aux débats de fond, espérant que les candidats en lice pour lui succéder à la Maison-Blanche deviendront «plus sérieux» dans les mois à venir.

«À partir du moment où chaque parti choisit son candidat, ils sont contraints d'être peut-être un peu plus sérieux et de s'adresser à un large public et pas seulement à une frange étroite de leur base», a-t-il expliqué dans un entretien diffusé sur NBC News.

«Ce qui est différent cette fois, particulièrement au sein du parti républicain, c'est que la partie de l'électorat la plus mécontente et la plus méfiante envers Washington mène la danse», a poursuivi M. Obama, qui a plusieurs fois dénoncé les positions du magnat de l'immobilier Donald Trump, au coude-à-coude dans les sondages avec le neurochirurgien retraité Ben Carson.

«Ce que nous voyons, ce sont des gens qui sont doués pour attirer l'attention sur les réseaux sociaux», a-t-il poursuivi. «Mais il n'y pas encore de véritable sélection qui contraigne les candidats à parler réellement des problèmes de façon plus sérieuse. Je pense que cela finira par arriver».

Donald Trump a publié mardi un livre - Crippled America: How to Make America Great Again - dans lequel il égrène les maux d'un pays malade à ses yeux et se décrit comme un «conservateur républicain au grand coeur».

Début octobre, le président américain avait jugé peu probable que le milliardaire, «personnage typique de télé-réalité», lui succède à la Maison-Blanche.