En tout 51 policiers américains ont été tués en 2014 dans l'exercice de leur mission et de façon criminelle, a annoncé lundi le FBI, qui est critiqué pour ne pas publier le nombre total de personnes tuées par ses agents.

Ce bilan de 51 homicides volontaires est en hausse notable par rapport à 2013 - 27 policiers avaient été tués cette année-là par des criminels -, mais en baisse relative par rapport à 2009 (56 morts) et 2005 (55 morts). Sur les 51 agents morts, 46 ont été victimes d'armes à feu.

La publication de cette statistique intervient dans un contexte de débat sensible sur le nombre de personnes tuées aux États-Unis par la police.

Le FBI rend public seulement son recensement des «homicides justifiés», correspondant selon sa définition aux criminels tués légalement par des agents de forces de l'ordre. En 2014, le bilan officiel annoncé a été de 444 personnes.

Mais la police américaine ne publie pas le nombre total de personnes qu'elle a tuées, y compris par erreur ou de façon illégale.

Pour combler cette carence, deux journaux, l'édition américaine du Guardian et le Washington Post, tiennent leur propre recensement.

Pour l'année 2015 encore inachevée, le Washington Post a recensé 788 personnes tuées par balle par la police. De son côté, le Guardian a compté 922 personnes tuées par la police aux États-Unis cette année.

Début octobre, la ministre américaine de la Justice Loretta Lynch a estimé que des données statistiques complètes sur les homicides imputables à la police étaient «cruciales pour la transparence et l'attribution des responsabilités». Elle a en même temps annoncé le lancement d'une étude pilote pour comptabiliser les personnes décédées alors qu'elles étaient aux mains de la police.