Quinze personnes qui avaient brandi le drapeau confédéré, symbole du sud esclavagiste remis en cause aux États-Unis après une tuerie raciste, ont été inculpées pour « menaces terroristes » et « terrorisme de gang », a annoncé lundi un procureur de Géorgie, dans le sud.

Les inculpés sont « associés à un groupe appelé "Respectez le drapeau", ils avaient circulé dans notre comté en brandissant le drapeau confédéré », écrit le bureau du procureur du comté de Douglas, Brian Fortner, dans un document mis en ligne par un centre américain spécialisé dans la lutte contre le racisme, le SPLC.

Ils sont accusés de « terrorisme de gang de rue » et de « menaces terroristes », des chefs d'inculpation prévus par la loi en vigueur dans l'État de Géorgie.

« Ces individus s'étaient arrêtés près d'une maison (...) où un groupe d'habitants fêtait un anniversaire et une dispute avait suivi » le 25 juillet, précise le procureur. Après enquête, il a décidé de les inculper.

Une vidéo amateur reprise par plusieurs médias américains, non datée, montre au moins six imposantes camionnettes, décorées d'une multitude de drapeaux confédérés et américains, passer devant plusieurs personnes attroupées en bord de rue. On entend l'une d'elles dire « On fête l'anniversaire d'un enfant ici ». Selon les médias, les personnes réunies pour l'anniversaire étaient en majorité noires.

Ces faits s'étaient produits un peu plus d'un mois seulement après le massacre, en juin, de neuf Noirs dans une église emblématique de Charleston en Caroline du Sud.

Des photos montrant le tueur, Dylann Roof, portant le drapeau confédéré - fond rouge barré d'une croix diagonale bleue avec des étoiles blanches - ont ensuite été publiées, provoquant un débat sur cet emblème perçu par beaucoup d'Américains comme un symbole de racisme et d'esclavage.

Après la tuerie, la Caroline du Sud, suivie par plusieurs États, l'a retiré de son Parlement, provoquant les protestations de ceux qui affirment y voir un héritage historique.