Le candidat aux primaires républicaines pour la présidentielle de 2016, Ben Carson, s'est justifié vendredi au lendemain d'une sortie hasardeuse sur l'Holocauste, expliquant que les Américains ne connaîtront jamais le sort des juifs sous l'Allemagne nazie, car ils sont armés.

Le neurochirurgien à la retraite était interrogé au National press club de Washington après avoir comparé jeudi sur la chaîne CNN les tenants d'une réglementation plus ferme sur les armes à feu aux États-Unis à des régimes totalitaires comme le nazisme.

Actuellement en deuxième position dans les sondages pour les primaires républicaines, derrière Donald Trump, Ben Carson avait notamment suggéré que si les juifs avaient été armés sous le Troisième Reich, l'Holocauste n'aurait peut-être pas eu lieu, car ils auraient pu se défendre.

« Ce que je voulais dire », s'est expliqué le conservateur de 64 ans, « c'est que lorsque des tyrannies s'instaurent, elles essaient de désarmer le peuple d'abord, et c'est exactement ce qui s'est passé en Allemagne dans les années 1930 ».

C'est pourquoi, explique-t-il, « cela n'arrivera jamais aux États-Unis : parce que les (Américains) sont armés ».

Fervent défenseur du port d'armes, il a également estimé devant la presse que l'Amérique avait besoin de tireurs entraînés, quelques heures après une nouvelle fusillade sur un campus universitaire de l'Arizona, qui a fait un mort et plusieurs blessés.

Profs entraînés pour répliquer aux tireurs

Ben Carson a expliqué que c'était « probablement une bonne idée de s'assurer que dans les endroits où il y a des personnes vulnérables, il y ait des personnes qui soient entraînées » pour pouvoir répliquer aux tireurs lors d'une fusillade.

Il pourrait s'agir de « policiers, de militaires ». « Certains professeurs pourraient même être en capacité de le faire », a-t-il développé.

« Je me sentirais bien mieux si je savais que mon enfant allait dans une école où il y a des personnes qui peuvent le protéger si quelqu'un comme ça entrait », a-t-il ajouté.