Les États-Unis ont été contraints de retirer plusieurs agents de la CIA qui travaillaient sous couverture à son ambassade à Pékin pour les protéger et éviter qu'ils ne soient découverts, après le piratage informatique massif d'une base de données de fonctionnaires américains.

Selon le Washington Post de mercredi, citant un haut responsable américain non identifié, le piratage informatique perpétré début juillet, attribué à la Chine, était destiné à identifier des agents, ainsi que d'éventuelles recrues susceptibles d'espionner pour le compte de Pékin.

Le piratage visait l'Agence chargée de la gestion des fonctionnaires américains (OPM), qui répertorie notamment les contrôles des antécédents judiciaires des fonctionnaires du département d'État, comme les diplomates qui travaillent dans les ambassades. Des informations sur leur état de santé ou leurs finances figuraient également parmi les données dérobées.

Les pirates informatiques ont ainsi pu comparer ces données avec la liste officielle des noms des fonctionnaires en poste à l'ambassade américaine de Pékin, et en conclure que les personnes ne figurant pas sur cette liste étaient tout simplement des espions, selon le Washington Post qui cite toujours le responsable américain.

La CIA a ainsi agi par précaution, afin de protéger ses agents, a ajouté le quotidien.

Le piratage informatique envenime depuis longtemps les relations diplomatiques entre Washington et Pékin.

Durant une visite d'État à Washington la semaine passée, le président chinois Xi Jinping et Barack Obama ont promis que Chine et États-Unis n'espionneraient pas leurs entreprises respectives.

À la suite du piratage, la directrice de l'OPM, Katherine Archuleta, avait démissionné.

Pékin a farouchement nié être à l'origine de cette attaque informatique.