L'ancien président américain Bill Clinton a défendu sa femme Hillary, candidate démocrate à l'élection présidentielle de 2016 au coeur d'une controverse sur ses courriels professionnels du temps où elle était secrétaire d'État, une polémique qu'il juge fondée sur «si peu».

Le 42e président des États-Unis a estimé lors d'une interview diffusée dimanche sur la chaîne CNN que sa femme était victime d'une campagne de décrédibilisation disproportionnée, affirmant qu'il n'avait «jamais vu autant tiré de si peu» et rappelant que de telles affaires étaient «courantes dans toutes nos campagnes présidentielles».

«L'autre parti [républicain, NDLR] ne veut pas se retrouver contre elle. Si cela arrive, il voudrait qu'elle ait pris le plus de coups possible», a-t-il estimé.

L'ancienne chef de la diplomatie est embourbée depuis le printemps dans une controverse sur ses dizaines de milliers de courriels lorsqu'elle pilotait le département d'État (2009-2013). Elle recevait et envoyait du courrier électronique depuis un serveur et une adresse privés et non avec une adresse gouvernementale, comme c'est la règle.

Mme Clinton, dont l'avance en tête des sondages rétrécit, est la cible de ses adversaires dans la course à la Maison-Blanche, qui ont fait de «cette histoire de courriel [...] la plus grosse histoire du monde» a déploré Bill Clinton.

Le département d'État a rendu publics, dans un souci de transparence, plusieurs milliers des quelque 30 000 courriels qu'elle lui avait remis.

Plusieurs d'entre eux contiennent des informations classifiées, dont certaines «Top secrètes», ce qui pose la question de la sécurité des courriels. C'est sur quoi porte l'enquête récemment ouverte par la police fédérale américaine (FBI).

Selon une information du New York Times la semaine dernière, le FBI a retrouvé les près de 30 000 courriels qu'Hillary Clinton disait avoir effacés, car personnels.