Ben Carson, candidat à l'investiture républicaine pour la Maison-Blanche en 2016, a estimé dimanche qu'aucun musulman ne devrait devenir président des États-Unis, contribuant à une polémique qui agite la campagne des primaires de son parti.

Le neurochirurgien à la retraite, qui fait souvent référence à sa ferveur chrétienne, était interrogé sur la chaîne NBC sur l'importance qui devait être accordée à la religion du président.

«Je pense que ça dépend de quelle foi il s'agit. Si elle est en contradiction avec les valeurs et les principes des États-Unis, alors bien sûr que ça devrait compter. Mais si elle correspond aux valeurs des États-Unis et qu'elle est en adéquation avec la Constitution, pas de problème», a expliqué M. Carson.

Pense-t-il que l'islam est en adéquation avec la Constitution américaine? «Non, je ne le pense pas. Je ne le pense pas du tout», a-t-il répondu.

«Je ne recommanderais pas de mettre un musulman en charge de cette nation. Je ne serais absolument pas d'accord avec ça», a enchaîné M. Carson.

Ce sujet a surgi dans la campagne ces derniers jours lorsque le magnat de l'immobilier Donald Trump, en tête des intentions de vote aux primaires républicaines, n'a pas repris un interlocuteur lui affirmant que le président Barack Obama était musulman.

Le milliardaire a rétorqué samedi aux critiques émanant notamment de la candidate démocrate Hillary Clinton, de la Maison-Blanche et de certains de ses adversaires républicains, qu'il ne se sentait pas dans l'obligation morale de défendre Barack Obama.

Ben Carson a reculé à la troisième place dans la course à l'investiture républicaine, dans un sondage publié dimanche, alors qu'il était en deuxième position depuis des semaines.

Il a précisé sur NBC qu'il pensait que Barack Obama était né aux États-Unis et qu'il était chrétien.

En 2011, Donald Trump avait mené le camp des «birthers», ceux qui croient que Barack Obama, né en 1961 à Hawaï d'un père kényan et d'une mère américaine, est né à l'étranger et est inéligible à la présidence américaine.