Les législateurs californiens ont approuvé, vendredi, le projet de loi visant à autoriser le suicide assisté pour les patients en phase terminale.

Cette loi, qui permet aux médecins de prescrire à leurs patients en fin de vie des médicaments pour les aider à mourir, a été adoptée lors d'une seconde tentative.

Avant d'entrer en vigueur, il faut encore que le texte de loi soit signé par le gouverneur démocrate de la Californie, Jerry Brown, un ancien séminariste jésuite qui n'a pas encore fait part de ses intentions publiquement.

Le débat avait été relancé en 2014 par l'affaire Brittany Maynard, une Californienne de 29 ans atteinte d'un cancer du cerveau, qui avait choisi de déménager en Oregon - qui autorise le suicide assisté - pour mettre fin à ses jours légalement.

Ses proches, en larmes, ont d'ailleurs observé le débat au Sénat californien, qui a suivi l'exemple de l'Oregon, du Vermont, du Montana et de Washington.

Le texte final prévoit que le patient doit être capable de prendre lui-même le médicament prescrit et que deux médecins approuvent cette prescription. Le patient, qui sera assisté de deux témoins, devra avoir soumis préalablement plusieurs demandes écrites.

Vingt-trois sénateurs ont voté en faveur du projet, alors que quatorze se sont prononcés contre. Le vote a été précédé de délibérations émotives en cette dernière journée de session législative.

«Mettez fin à la douleur inutile et aux longues souffrances des mourants», a déclaré la sénatrice démocrate Lois Wolk, qui a coécrit le projet de loi.

Ses opposants croient toutefois que les mesures pourraient mener à des suicides prématurés.

«Je ne vais pas encourager les personnes âgées et vulnérables à mourir et je crois que cela pourrait être une conséquence inattendue de cette loi», a déploré le sénateur républicain Ted Gaines.