Hillary Clinton affirme que le fait d'avoir utilisé une adresse de courriel personnelle lorsqu'elle était à la tête du département d'État américain n'était pas le «meilleur choix» et reconnaît ne pas avoir pris un moment pour réfléchir à ce détail après sa nomination comme secrétaire d'État par le président Barack Obama en 2009.

La favorite démocrate pour la course présidentielle a déclaré dans une entrevue avec NBC News diffusée vendredi que, dès son entrée en fonction, elle avait immédiatement été happée par de nombreuses urgences et n'avait pas songé à son adresse de courriel.

Son utilisation d'un serveur de courrier électronique privé lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine est maintenant devenue une source de distraction qui détourne l'attention des médias et du public de sa campagne pour la présidence.

Interrogée à savoir si elle était désolée, Mme Clinton a répondu par la négative. Admettant qu'elle regrettait aujourd'hui de ne pas avoir fait un meilleur choix, elle a dit assumer l'entière responsabilité de sa décision d'avoir eu recours à une adresse de courriel personnelle et à un serveur privé situé dans sa maison en banlieue de New York.

Les républicains ont vivement critiqué le refus de Hillary Clinton de s'excuser et soutenu que cela expliquait la forte proportion d'électeurs remettant en question son honnêteté dans les sondages.

Le journal The Washington Post avait rapporté, vendredi, que les Clinton avaient payé un employé du département d'État avec leur propre argent afin qu'il gère le serveur privé que Hillary utilisait lorsqu'elle était secrétaire d'État.

L'interview réalisée par NBC News avec Mme Clinton survient alors que les témoignages de ses adjoints passés et actuels se poursuivent devant un comité du Congrès des États-Unis enquêtant sur l'attentat mené contre le consulat américain à Benghazi, en Libye, en 2012.

Le comité se penchera aussi sur la question de l'adresse de courriel personnelle employée par la démocrate au département d'État.

Hillary Clinton doit témoigner publiquement devant ce comité le mois prochain.