Le père de la journaliste américaine abattue en direct à la télévision a annoncé vouloir désormais consacrer son énergie à la lutte contre la violence par armes à feu.

«J'ai l'intention de mobiliser toute ma force et mes ressources pour que quelque chose de bien sorte de tout ce mal», écrit Andy Parker, le père de la journaliste dans un article publié dimanche par le Washington Post.

Alison Parker, une reporter de 24 ans, ainsi que le caméraman Adam Ward, 27 ans, ont été tués le 26 août, alors qu'ils réalisaient une interview en direct. Le tireur, Vester Flanagan, un ex-journaliste employé par la chaîne, s'est suicidé quelques heures plus tard.

«Je mesure la puissance de la force qui s'oppose à des garde-fous sensés et raisonnables sur l'achat d'instruments qui ont un but unique : tuer», dénonce M. Parker.

Les fusillades aux États-Unis sont régulièrement suivies de discours indignés sur la facilité de l'accès aux armes à feu dans le pays. Aucune de ces tragédies, cependant, n'a conduit à une nouvelle loi significative sur les armes.

«Nous devons nous demander : que devons-nous faire pour arrêter cette folie?», s'interroge Andy Parker. «Personnellement, ma réponse est : tout notre possible.»

Il écrit vouloir, avec sa femme, concentrer son action sur les (membres du Congrès) responsables des lois «criminellement lâches» sur les armes à feu.

Chaque année, 32 000 personnes en moyenne meurent par armes à feu aux États-Unis, où le taux de détention de ces armes par habitant est le plus élevé au monde.

PHOTO STEPHANIE KLEIN-DAVIS, THE ROANOKE TIMES/AP

Andy Parker et sa femme Barbara veulent concentrer leur action sur les (membres du Congrès) responsables des lois «criminellement lâches» sur les armes à feu.