Le président américain Barack Obama n'a, à ce stade, aucune intention de prendre position sur les candidats en lice pour lui succéder: la Maison-Blanche a martelé lundi ce message simple au moment où le vice-président Joe Biden hésite à se lancer dans la course.

«L'heure viendra pour lui de se pencher sur l'élection présidentielle [de novembre 2016, NDLR] mais, pour l'instant, le président se concentre sur son travail», a expliqué lundi son porte-parole, Josh Earnest, bombardé de questions sur la grande interrogation du moment: M. Biden se lancera-t-il dans les primaires démocrates face à l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton?

Grande favorite dans son camp, Mme Clinton traverse une période difficile. Son image a en particulier été écornée par les révélations sur l'utilisation qu'elle a faite de sa messagerie privée lorsqu'elle était à la tête de la diplomatie américaine (2009 à 2013).

Et le tout-Washington s'interroge désormais sur une éventuelle entrée en lice de Joe Biden, 72 ans, qui a déjà tenté sa chance - sans succès - aux primaires à deux reprises, en 1998 et 2008. Ce dernier a indiqué qu'il prendrait une décision d'ici la fin de l'été, soit le 23 septembre.

«Il a un mois devant lui», a souligné Josh Earnest, insistant sur la dimension «éminemment personnelle» d'une telle décision. Et s'il n'a pas tari d'éloges sur le vice-président, le porte-parole de M. Obama est cependant resté très prudent.

Rappelant que M. Obama s'était toujours félicité de sa décision de choisir Joe Biden comme colistier en 2008 - sa «meilleure décision en politique» - M. Earnest a souligné que cela démontrait la confiance qu'il avait dans les capacités de ce dernier à occuper les plus hautes fonctions.

Mais il a aussi pris soin de souligner que M. Obama avait évoqué à plusieurs reprises «le respect et l'admiration» qu'il avait pour le travail effectué par Hillary Clinton à la tête de la diplomatie américaine.

MM. Obama et Biden ont déjeuné ensemble lundi à la Maison-Blanche, qui reprenait vie après deux semaines de vacances présidentielles, mais aucune information n'a filtré sur la teneur de leur conversation.