L'homme d'affaires républicain Donald Trump se maintient en bonne position dans la course aux primaires républicaines même après avoir multiplié les déclarations polémiques ayant provoqué l'ire de ses nombreux adversaires, révèlent des sondages publiés dimanche.

Les candidats se bousculent à l'approche de la primaire républicaine et en l'espace de quelques mois, 16 candidats se sont déclarés pour cette élection qui doit commencer en février 2016 en principe dans le New Hampshire (nord-est) et l'Iowa.

Donald Trump, qui monopolise depuis un mois l'attention médiatique à coup de déclarations outrancières est désormais crédité de 21% des intentions de vote dans le New Hampshire, selon un sondage NBC News/ Marist.

Il est le favori des électeurs républicains dans cet État, devant Jeb Bush et ses 14%. Le gouverneur du Wisconsin Scott Walker lui a 12% des intentions de vote.

Dans l'Iowa, c'est ce dernier qui domine avec 19% des intentions de vote. Mais Donald Trump se trouve à seulement deux points de son compétiteur avec 17%.

Le premier grand évènement de ces primaires est un débat télévisé le 6 août, auquel seuls les 10 prétendants les mieux placés pourront participer.

Un sondage CNN/ ORC montre que la popularité de Donald Trump s'exprime en dehors des intentions de vote stricto sensu.

Ainsi, 52 % des électeurs républicains interrogés veulent que Donald Trump «reste dans la course à l'investiture» du parti, tandis que 33% espèrent qu'il sera éliminé et 15% aimeraient qu'il dispute la présidentielle de novembre 2016 en tant que candidat indépendant.

Cependant, 40% des électeurs, toutes tendances politiques confondues, estiment toutefois que Jeb Bush remportera au final la primaire, contre seulement 18% pour Donald Trump et 11% pour Scott Walker.

La même question posée sur la primaire démocrate montre que le suspense y est bien moindre: 76% des électeurs pensent qu'Hillary Clinton l'emportera, contre 9% pour son plus proche adversaire, Bernie Sanders.

Ces bons chiffres pour l'homme d'affaires de 69 ans confirment la tendance de précédents sondages, même après la récente sortie de M. Trump sur le républicain John McCain.

Le candidat avait dénigré cet ancien prisonnier de guerre, torturé au Vietnam déclarant qu'il n'était «pas un héros. J'aime les gens qui n'ont pas été capturés».

Dans un pays qui vénère ses soldats, la petite phrase a déclenché un vaste tollé, mais s'inscrit dans la ligne droite d'une série d'invectives, Donald Trump s'en prenant à ses concurrents de la primaire tantôt traités de «poids plume total» ou d'«abrutis». Dès son discours de candidature, il avait donné le ton qualifiant les immigrants mexicains de criminels et de violeurs.