Hillary Clinton a estimé dimanche que le parti républicain devait « stopper » Donald Trump et ses remarques acerbes sur l'immigration mexicaine, en s'affirmant « déçue » des déclarations du millionnaire réputé pour être un proche des Clinton.

« Je suis très déçue par ces déclarations et par le parti républicain qui n'a pas répondu immédiatement et dit : "Ça suffit, stop" », a déclaré la candidate démocrate à la course à la Maison-Blanche interrogée sur CNN.

Le milliardaire américain et candidat à l'investiture républicaine fait actuellement un tabac, remplissant les salles de ses réunions, après avoir relancé le débat sensible sur l'immigration illégale en déclarant que les Mexicains clandestins « apportent de la délinquance, ce sont des violeurs ».

Mais les républicains « pensent à peu près pareil sur l'immigration », a ajouté l'ex-secrétaire d'État, « ils vont de ceux qui accueillent les immigrants à contrecoeur à ceux qui leur sont hostiles ».

Quant à Jeb Bush, autre prétendant républicain, « il ne croit pas à un processus amenant à la citoyenneté », a ajouté Mme Clinton.

La famille Clinton est réputée pour avoir des liens avec le flamboyant milliardaire. L'ex-président Bill Clinton, qui est son partenaire de golf, avait indiqué il y a quelques semaines que Donald Trump avait été « exceptionnellement gentil avec Hillary et moi », rappelant des contributions financières de l'homme d'affaires à la Fondation Clinton.

Donald Trump, qui avait invité les Clinton à son troisième mariage en 2005, selon le site de célébrités eonline.com, avait également donné des fonds pour la campagne de réélection de Hillary Clinton au Sénat.

Toujours sur cette question sensible de l'immigration qui polarise actuellement le débat dans la course à la Maison-Blanche, le sénateur républicain Lindsey Graham, également candidat, a estimé que tout responsable de son parti devait condamner les déclarations « insultantes » de M. Trump. « Pour avoir l'autorité morale de gouverner cette grande nation, nous devons rejeter cette démagogie », a-t-il dit.