Un technicien aéronautique suivi puis arrêté par la police fédérale américaine (FBI) a plaidé coupable lundi d'avoir comploté pour attaquer un aéroport du Kansas à la voiture piégée, ont rapporté les autorités.

«Terry Loewen a utilisé son accès privilégié à l'aéroport pour essayer de lancer une attaque terroriste à Wichita», a expliqué le ministre adjoint de la Justice chargé de la Sécurité nationale, John Carlin, dans un communiqué.

«Détecter, stopper et faire rendre des comptes à ceux qui veulent faire du mal aux Américains reste notre priorité la plus élevée», a-t-il souligné.

Loewen, 59 ans, a été arrêté en décembre 2013 au moment où il essayait d'utiliser son badge d'accès à l'aéroport Wichita Mid-Continent pour y conduire une camionnette remplie de ce qu'il croyait être des explosifs.

Le FBI l'avait repéré en mai 2013 quand il était devenu ami par Facebook avec une personne qui publiait des commentaires appelant à un jihad armé.

Un agent sous couverture a commencé à communiquer avec lui et à l'aider quand Loewen a «exprimé son désir de s'engager dans le jihad armé», ont précisé les procureurs.

Loewen a raconté à l'agent du FBI qu'il voulait mourir en martyr et qu'il attendait «le feu vert» d'Allah pour mener son attaque. Il lui a aussi dit avoir été inspiré par les discours d'Oussama ben Laden et d'Anwar al-Awlaki, membre d'Al-Qaïda tué au Yémen par un drone américain en 2011.

En septembre 2013, Loewen avait envoyé des photos d'avions sur le tarmac de l'aéroport à l'agent en lui disant qu'il aurait pu «se rendre là-bas à pied, tuer deux pilotes, lancer des (explosifs) C4 sur deux camions-citerne et les faire exploser avant même que quiconque puisse avertir la TSA», l'Agence de sécurité des transports.

Un deuxième agent sous couverture a commencé à le rencontrer en octobre et l'a aidé à assembler une bombe, en s'assurant qu'elle était inactive. Puis il l'a conduit jusqu'à l'aéroport pour qu'il utilise son badge d'accès au tarmac.

Dans son plaider-coupable, Loewen a dit qu'il était d'accord avec la recommandation du procureur pour une condamnation à 20 ans de prison. Un juge prendra la décision finale lors d'une audience où la peine sera prononcée.