Le président américain Barack Obama a salué lundi les «héros tombés» au front, à l'occasion du Memorial Day (jour du Souvenir), et défendu sa décision de retirer les soldats américains d'Afghanistan et d'Irak.

Obama a salué les «héros de tous les jours», morts dans «les montagnes de Corée, les jungles du Vietnam, les déserts du Moyen-Orient» et dans beaucoup d'autres conflits.

«Pour beaucoup d'entre nous, ce jour du Souvenir a un sens particulier; c'est le premier depuis la fin de notre guerre en Afghanistan», a-t-il déclaré. «C'est le premier jour du Souvenir en 14 ans où les États-Unis ne sont pas engagés dans un conflit terrestre majeur», a-t-il souligné.

M. Obama, prix Nobel de la paix, a tenu sa promesse de campagne d'arrêter la guerre en Afghanistan, qui a tué 2200 Américains et où il ne reste que 10 000 soldats dans des missions non combattantes.

Obama veut en terminer avec «la génération du 11-Septembre», attentats à la suite desquels les États-Unis se sont engagés militairement sur de multiples fronts.

Ces déclarations ont lieu au moment où plusieurs voix s'élèvent aux États-Unis pour réclamer une intervention plus musclée en Irak. Les républicains dénoncent une vacance du pouvoir comblée par les djihadistes du groupe armé État islamique (EI).

L'EI contrôle maintenant de larges pans de territoire en Irak et Syrie et semble prêt à lancer d'autres offensives contre une armée irakienne à peine remise de ses revers à Ramadi (Irak, ouest).

Certains élus ou analystes poussent Obama à déployer au sol des soldats en mission de combat, ce à quoi Barack Obama se refuse, misant sur les bombardements aériens, les drones et la diplomatie pour contrer l'EI et Al-Qaïda.