Une dizaine d'avions ont été l'objet de menaces jugées non crédibles lancées depuis les États-Unis lundi, dont l'une à la bombe contre un appareil d'Air France à destination de New York, qui a dû être escorté par deux chasseurs américains F-15.

Dix avions au maximum «ont fait l'objet de menaces» qui «proviendraient pour la plupart de la même source» mais aucune d'entre elles «ne s'est avérée crédible», a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Selon la chaîne de télévision américaine NBC, qui cite le FBI, un homme a appelé lundi plusieurs postes de police aux États-Unis en affirmant que des armes chimiques se trouvaient à bord de plusieurs avions.

«Par mesure de précaution, le vol 22 d'Air France a été escorté par des chasseurs américains vers l'aéroport John F. Kennedy suite à une menace émanant d'un appel téléphonique», a indiqué la police fédérale dans un communiqué.

L'avion d'Air France parti de Paris a atterri sans encombre à l'aéroport new-yorkais, où il a été inspecté. Selon le FBI, aucune bombe ou autre matériel dangereux n'a été découvert à bord.

Selon la source proche du dossier, les F-15 ont été déployés par précaution parce que les contrôleurs aériens n'arrivaient pas à joindre l'équipage d'Air France.

L'opérateur d'un poste de police de l'État du Maryland, dans le comté de Garrett, avait reçu un appel anonyme peu après 6 h 30 (10 h 30, heure de l'Est) lundi, a précisé la police de l'État dans un communiqué.

«La personne qui a appelé a proféré une menace à la bombe visant l'aviation civile», a ajouté la police, qui a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait du vol Air France.

Après cet appel, le FBI et un centre de renseignement antiterroriste du Maryland «ont été immédiatement informés», selon la police.

Le vol Air France AF22 avait quitté Paris CDG à 6 h 32 GMT (4 h 32, heure de l'Est) et est arrivé à New York à 14 h 17 GMT (6 h 17, heure de l'Est), selon le site spécialisé Flightaware.

L'appareil A330-200 a été escorté par des avions de chasse environ «une heure avant son arrivée, après des menaces venant d'un appel téléphonique passé depuis les États-Unis», avait indiqué pour sa part un porte-parole d'Air France à Paris. Une fois arrivé à New York, l'avion a été parqué «dans une zone spéciale de l'aéroport» Kennedy pour «des vérifications de sécurité».

Le NORAD, commandement militaire responsable de la sécurité aérienne des États-Unis et du Canada, avait indiqué avoir «lancé deux F-15 [lundi] par mesure de précaution pour escorter le vol 22 d'Air France» à destination de l'aéroport de John F. Kennedy.