Un Saoudien, présenté comme un fidèle lieutenant d'Oussama ben Laden pendant près de 10 ans, a été condamné vendredi à New York à la réclusion à perpétuité, relativement aux attentats meurtriers contre deux ambassades américaines en Afrique en 1998.

Khalid al-Fawwaz avait été reconnu coupable le 26 février après deux mois de procès pour ces attentats qui avaient fait 224 morts.

Il était notamment accusé de complot visant à tuer des Américains et complot visant à détruire des propriétés américaines.

C'était, selon le procureur de Manhattan Preet Bharara, «l'un des premiers et plus fidèles lieutenants d'Oussama ben Laden».

«D'abord comme le leader d'un camp d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan, puis en tant que chef de file de la cellule d'Al-Qaïda au Kenya, et enfin, comme le conseiller en communication de ben Laden à Londres», avait-il déclaré quand al-Fawwaz avait été reconnu coupable en février.

Avant les attentats, «à une époque pré-internet, il facilitait les interviews de ben Laden en Afghanistan par les médias occidentaux, et avait disséminé sa fatwa de 1998 ordonnant à ses partisans de tuer des Américains partout dans le monde. Cette directive a été suivie par les attentats contre les ambassades du Kenya et de Tanzanie», avait souligné M. Bharara.

Lors du procès, l'avocat de la défense Bobbi Sternheim l'avait décrit à l'inverse comme un homme «calme, serein et religieux» ayant consacré sa vie à combattre la corruption dans son pays natal. Il avait rejeté toute complicité avec Al-Qaïda et affirmé que son client n'avait jamais partagé les vues radicales de ben Laden, même s'il le connaissait personnellement.

M. Bharara s'est réjoui que les dix accusés jugés à New York relativement aux attentats contre les deux ambassades américaines en Afrique aient tous été condamnés, à l'issue d'un procès ou après avoir plaidé coupable, à Manhattan.

Ces attentats au Kenya et en Tanzanie avaient fait 224 morts et 5000 blessés le 7 août 1998.

Khalid al-Fawwaz avait été arrêté le mois suivant à Londres et inculpé aux États-Unis. Il avait lutté pendant des années pour éviter d'être extradé, mais l'avait été en octobre 2012.