Un responsable américain a admis lundi que des «progrès» étaient à accomplir dans les pratiques de la police aux États-Unis après les «morts tragiques» de plusieurs Afro-Américains, lors de l'examen de la situation des droits de l'homme dans le pays devant l'ONU à Genève.

«Les morts tragiques de Freddy Gray à Baltimore, Michael Brown dans le Missouri, Eric Garner à New York, Tamir Rice dans l'Ohio et Walter Scott en Caroline du Sud sont un défi pour que nous agissions davantage et avec plus de détermination pour obtenir des progrès», a déclaré James Cadogan, conseiller au département de la Justice.

S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, il a souligné les progrès accomplis ces 50 dernières années avec les lois sur les droits civiques. «Nous devons nous engager pour assurer que ces lois tiennent leurs promesses», a-t-il ajouté.

Tous les quatre ans, les 193 États membres de l'ONU sont soumis à l'examen de leur situation en matière de droits de l'homme.

La délégation américaine a été longuement questionnée par les diplomates sur les brutalités de la police et leur impact sur les Afro-Américains et les autres minorités.

«Quand des policiers fédéraux, de l'État, locaux ou tribaux recourent intentionnellement à un usage excessif de la force, ce qui viole la Constitution ou une loi fédérale, nous avons l'autorité pour les poursuivre», a-t-il répondu, précisant que quelque 400 policiers ont ainsi été poursuivis ces six dernières années.

La délégation américaine a également été interpellée sur le recours à la peine de mort dans de nombreux États, mais aussi sur les attaques avec des drones dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Le représentant du Pakistan a notamment demandé des compensations financières pour les victimes innocentes de ces attaques.