Le nombre de groupes et groupuscules d'extrême-droite a diminué de 17% l'année dernière aux États-Unis, mais la violence extrémiste ne baisse pas, en raison notamment d'actes perpétrés par des «loups solitaires», révèle un rapport publié mardi.

En 2014 existaient 784 groupes d'extrême-droite aux États-Unis, nourrissant généralement des idées racistes ou franchement anti-gouvernementales, selon le Southern Poverty Law Center, qui en comptabilisait 939 en 2013.

«La baisse du nombre de groupes extrémistes ne s'est pas accompagnée d'une baisse significative de la violence extrémiste», a souligné Mark Potok, qui a supervisé ce rapport.

«Les extrémistes abandonnent ces groupes pour se réfugier dans l'anonymat d'internet ce qui permet à leur message d'atteindre un public très large», a-t-il ajouté.

Ces dernières années, «quelque 90% des actes de terrorisme aux États-Unis ont été le fait de loups solitaires ou de groupes composés de deux personnes sans affiliation à une quelconque organisation».

Ces attaques «sont les plus difficiles à anticiper mais aussi celles qui sont le plus susceptibles de fonctionner», a souligné encore le Southern Poverty Law Center.

Et ce sont celles que craignent le plus les autorités américaines, à l'instar des attentats du marathon de Boston que les frères Tsarnaev sont accusés d'avoir perpétrés. Trois personnes sont mortes au cours de cette attaque qui a également fait 264 blessés en avril 2013.

Le plus âgé des deux frères, Tamerlan, est mort, abattu par la police quatre jours après les faits. Djokhar est à l'heure actuelle jugé à Boston.