Le secrétaire d'État américain, John Kerry, sera lundi à Genève et va intervenir devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, a indiqué mercredi son président, l'ambassadeur allemand Joachim Ruecker.

L'ambassadeur, qui préside le Conseil des droits de l'homme, a fait cette annonce mercredi lors d'une conférence de presse.

La venue de John Kerry va coïncider avec la reprise des discussions en Suisse entre directeurs politiques américains et iraniens sur le programme nucléaire iranien controversé.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sera également présent à Genève pour parler devant le Conseil. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, doit également s'adresser au Conseil lundi matin.

À cinq semaines de la date-butoir pour un accord sur le nucléaire iranien, M. Kerry a averti mardi Téhéran que le moment de vérité approchait pour prouver au monde qu'il ne cherche pas à acquérir la bombe atomique.

Devant les parlementaires du Congrès mardi, M. Kerry s'est montré prudent, assurant «ne pas savoir encore» si un accord historique serait signé dans un peu plus d'un mois. La Maison-Blanche évalue à «50/50, au mieux» les chances de réussir.

«Nous comptons savoir bientôt si l'Iran veut ou non parvenir à un accord acceptable et vérifiable», a-t-il souligné.

Les grandes puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) espèrent sceller d'ici au 31 mars un accord politique sur le programme nucléaire controversé de la République islamique. Et régler ainsi un casse-tête international vieux d'une décennie. Les parties auraient ensuite jusqu'au 1er juillet pour finaliser les détails techniques d'une éventuelle entente.