Les services de renseignement feront des vérifications approfondies sur les réfugiés syriens que les États-Unis s'apprêtent à accueillir, ont indiqué des responsables à des membres du Congrès inquiets de la menace que certains pourraient représenter.

«Nous allons utiliser tout le poids» des services de renseignement américains pour «pouvoir déterrer toute information que nous pourrions avoir en notre possession et qui serait inquiétante» sur tel ou tel individu, a expliqué Nicolas Rasmussen, le directeur du Centre de lutte contre le terrorisme.

«Nous devrons faire très attention à identifier des liens éventuels avec des groupes terroristes étrangers», a assuré de son côté Michael B. Steinbach, du FBI. Mais l'état de déliquescence de la Syrie fait que les services américains «manquent d'informations», a-t-il reconnu.

«Oui, je suis préoccupé» à l'idée d'évaluer le danger que pourraient représenter certains de ces réfugiés, a-t-il indiqué.

En décembre, les États-Unis avaient indiqué qu'ils étaient en train d'examiner 9000 demandes d'asile de réfugiés syriens, transmises par le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).

Le département d'État avait indiqué que le rythme d'entrée des réfugiés aux États-Unis allait s'accélérer.

Le président de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, le républicain Michael Mc Caul a jugé que ce serait «une grosse faute» de faire venir aux États-Unis des réfugiés qui «pourraient ensuite se radicaliser».

Il ne faut pas créer une sorte de «fête de bienvenue, approuvée par le gouvernement fédéral, pour des terroristes potentiels aux États-Unis», a-t-il estimé.

Les Syriens constituent la plus importante population de réfugiés au monde relevant de la compétence du HCR, avec plus de 3 millions de personnes ayant fui la guerre, selon un rapport du HCR publié début janvier.