Barack Obama a annoncé mardi la mise en place prochaine d'une instance de régulation des drones civils aux États-Unis, au lendemain du crash dans les jardins de la présidence d'un petit engin piloté à distance par un agent du renseignement américain en congé.

L'utilisation de petits drones à usage récréatif vendus pour parfois 40 dollars à peine, à l'image de celui qui a pénétré dans l'enceinte présidentielle à Washington, «n'est pas du tout» régulée, s'est indigné M. Obama.

«Vous pouvez acheter le drone qui s'est posé à la Maison-Blanche chez Radio Shack», une chaîne de magasins d'appareils électroniques, a expliqué le président américain sur CNN.

D'une manière générale, ces petits engins sont utilisés pour prendre des photos ou filmer des vidéos depuis les airs. Or le pilote du drone qui s'est écrasé à la Maison-Blanche dans la nuit de dimanche à lundi est parvenu à faire entrer l'appareil à l'intérieur du complexe, avant qu'il ne s'écrase et que l'alerte soit déclenchée par le Secret Service, chargé de la protection du président.

Mardi, la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) a affirmé que ce pilote était un de ses employés qui était en congé au moment des faits. «Il a utilisé un objet personnel», a précisé l'agence.

La NGA, qui est placée sous l'autorité du Directeur du renseignement national, est chargée de collecter du renseignement géospatial à partir d'imagerie satellitaire. Le pilote, a-t-elle précisé, s'est lui-même dénoncé et a été interrogé par le Secret Service.

Au moment de l'incident, M. Obama se trouvait en Inde en visite officielle.

«Ces drones peuvent être incroyablement utiles aux fermiers pour gérer leurs cultures ou aux protecteurs de la nature pour recenser la faune», a expliqué le président, tout en regrettant qu'il n'existe «aucune instance de régulation».

«J'ai chargé les agences gouvernementales concernées d'engager un dialogue avec toutes les parties pour que nous puissions réfléchir à une structure qui s'assure que ces appareils ne représentent aucun danger et qu'ils ne violent pas la vie privée», a déclaré M. Obama.